Spécialisée en métallerie de bâtiment

À Bailleul, la société Balloy Métallerie pérennise sa croissance

«À nous de rester performants, d’optimiser l’outil de travail en permanence pour prendre l’axe de la technicité et de continuer d’innover». Rencontre avec Guillaume Balloy, fondateur et dirigeant de la société Balloy Métallerie.

Guillaume Balloy, fondateur et dirigeant de la société Balloy Métallerie.
Guillaume Balloy, fondateur et dirigeant de la société Balloy Métallerie.
Fondée en 1990 à Caestre, Balloy Métallerie a déménagé en 2015 à Bailleul, sur la zone d’activités de la Verte Rue, sur 4000 m2.

Lorsqu’il fonde son entreprise en 1990, à Caestre, Guillaume Balloy «part de zéro avec un poste à souder». Quelques semaines plus tôt, l’entreprise familiale spécialisée dans la fabrication de machines agricoles déposait le bilan. «J’ai fait mes premières armes en soudure dans la société de mes parents et lorsqu’elle a malheureusement été liquidée, j’ai redémarré très rapidement une activité». Une dimension familiale qu’il pérennise aujourd’hui avec Balloy Métallerie puisque sa soeur, Mathilde Verdru, l’accompagne au quotidien.

Un marché porteur

Guillaume Balloy démarre son activité dans «la petite métallerie, avec quelques clients locaux». Au fil des années, il gagne la confiance des bailleurs, architectes et promoteurs immobiliers, aujourd’hui ses principaux prospects, et Balloy Métallerie s’impose comme l’un des acteurs incontournables du marché. À l’étroit dans son bâtiment de 1 200 m² de Caestre, au coeur de la Flandre, l’entreprise déménage en 2015 à Bailleul, sur la zone d’activités de la Verte Rue, sur 4 000 m². «Le confort de travail n’est plus le même pour les salariés, l’atelier est spacieux, lumineux, chauffé… ce n’est plus Germinal» dit-il avec humour. «Nous pouvons stocker les matières premières plus facilement, à l’intérieur, et nous disposons d’un emplacement géographique idéal».

«Notre valeur ajoutée réside dans notre outil de travail et dans l’investissement quotidien de l’équipe» se réjouit Guillaume Balloy.

L’activité de Balloy Métallerie est aujourd’hui axée sur la métallerie du bâtiment. «Il y a depuis quelques années beaucoup d’acier dans les projets de construction… c’est une chance pour nous. Et nous n’avons aucune limite technique, simplement des limites financières». Grâce à un bureau d’études intégré, l’ensemble des projets sont réalisés de A à Z dans l’atelier de Bailleul, que ce soit sur de la métallerie, de la tôlerie ou de l’inox. «Nous travaillons uniquement avec les professionnels, nous n’avons pas la structure pour le marché des particuliers, en fabrication et pose ou fourniture uniquement».

Des investissements récurrents

Balloy Métallerie, qui emploie à ce jour 33 salariés, s’appuie notamment sur «un outil de travail à la pointe» pour pérenniser sa croissance. «Il faut investir régulièrement pour rester performant mais aussi car c’est très compliqué de recruter ! Nous avons la chance de ne pas avoir de turnover dans l’entreprise, d’ailleurs tout le personnel nous a suivi lors du déménagement, mais lorsque nous avons investi par exemple dans un robot de soudure, ce n’est absolument pas dans l’optique de supprimer des postes pour mais parer à la pénurie de main d’oeuvre et pour aider le travail des équipes… investir dans les nouvelles technologies est indispensable tant pour le confort des salariés que pour être en mesure de proposer des projets techniques».

Et l’entrepreneur de préciser : «Notre valeur ajoutée réside dans notre outil de travail et dans l’investissement quotidien de l’équipe… ce sont tous des passionnés !» Et malgré la conjoncture économique, minée par la hausse du prix des matières premières et de l’énergie, Guillaume Balloy se montre résolument optimiste. «L’entreprise a 33 ans d’existence, nous n’avons plus rien à prouver même si chaque chantier reste un challenge… je ne suis pas spécialement inquiet, mais il faut rester prudent. On marche sur des oeufs ! À nous de rester performants, d’optimiser l’outil de travail en permanence pour prendre l’axe de la technicité et de continuer d’innover. Mais 2023 sera une année de transition économique, l’économie est sous perfusion depuis deux ans et il faut s’attendre malheureusement à de nombreuses défaillances. Je ne le souhaite vraiment pas, d’autant que sur notre marché il y a du boulot pour tout le monde».