À Auchel, l’OPMM de l’Artois a de grandes ambitions

Longtemps restée dans l’ombre, l’entreprise tend à se faire connaître pour attirer de nouveaux clients, mais aussi de nouveaux profils.

Jacquelin Fauchille, directeur général du Groupe Sagaert, OPMM et FERO. © L.Péron
Jacquelin Fauchille, directeur général du Groupe Sagaert, OPMM et FERO. © L.Péron

Une structure à taille humaine avec de grandes ambitions, voilà l’ambiance qui règne dans les locaux de l’OPMM de l’Artois. Sur son site d'Auchel, pendant que les 25 salariés s’affairent à concevoir, réparer, entretenir et modifier des moules d’injection plastique, l’entreprise se métamorphose. «Pour vous donner deux exemples, ici, nous construisons une zone pour le polissage, et à quelques mètres, une zone qui sera dédiée au contrôle», introduit Jacquelin Fauchille, directeur général du Groupe Sagaert, OPMM et FERO. Au total, 1,5 million d’euros ont été investis l’année dernière et 400 000 euros cette année.

Si l’entreprise construit des zones qui correspondent aux exigences et aux standards du marché, c’est pour attirer de nouveaux clients. «Aujourd’hui, 60 % des commandes auxquelles nous répondons proviennent du secteur automobile. Pourtant, nous sommes aussi capables de travailler pour les secteurs de l’emballage, de l’horticulture, du médical et de la mécanique générale. Ces zones doivent rassurer nos futurs clients sur nos façons de procéder», explique Jacquelin Fauchille. De plus, l’OPMM de l’Artois va revoir sa stratégie internet au second semestre 2025, dans l’idée de gagner en visibilité. «Notre site est très orienté automobile, nous voulons revoir la charte graphique et le contenu, pour que tous les secteurs puissent s’y retrouver» lance le directeur général du Groupe Sagaert.

25 salariés travaillent au sein de l’entreprise. ©  L.Péron

Attirer les jeunes

Si l’entreprise se métamorphose, c’est aussi pour attirer de nouveaux profils. «Au sein de notre entité, la moyenne d’âge est de 48 ans. Nous cherchons à recruter des jeunes», affirme Jacquelin Fauchille. Seulement, la tâche est ardue, car aucune formation n’existe pour détenir toutes les compétences nécessaires pour travailler au sein d’OPMM de l’Artois. «Nous formons en interne. Il faut 3 à 4 ans pour qu’un nouveau profil soit autonome au sein de notre entreprise. Alors, nous avons besoin de gens qui aient envie de rester», témoigne le dirigeant. La direction en est persuadée : des locaux plus agréables et mieux organisés pourraient limiter la fuite des talents.

«Nous renouvelons notre parc machine avec des éléments plus sophistiqués», ajoute Jacquelin Fauchille. Le dernier investissement n’est autre qu’une machine à 1 million d’euros, capable d’accueillir des pièces de 20 tonnes. «Elles peuvent facilement avoir une dimension de 5 par 2 par 1,2 mètres», détaille l’entrepreneur. En 3 ou 5 axes, pour mieux travailler sur les moules à injection plastique. «Nous réfléchissons, également, à équiper nos opérateurs de tablettes», ajoute Jacquelin Fauchille. De quoi moderniser, encore, l’atelier.

Le dernier investissement d'OPMM de l'Artois est une machine à 1 million d’euros, capable d’accueillir des pièces de 20 tonnes. (© Aletheia Press / L.Péron)

Produire pour rentabiliser

L’entreprise, qui réalise 2,6 millions de chiffre d’affaires, conçoit 20% de moules d’injection plastique neufs… Les 70% restants étant de la réparation, de la maintenance ou de la modification. «Notre activité de fabrication de moules neufs nous sert à combler les temps masqués. La journée, quand les opérateurs sont là, nous privilégions les opérations de maintenance, de réparation et de modification, des opérations qui requièrent moins de temps. Et la nuit, la conception de moules neufs, qui requiert davantage d’heures», explique le directeur. De quoi rentabiliser les investissements réalisés dans les machines. OPMM de l’Artois a de grandes ambitions.