9e édition de la Semaine pour la qualité de vie au travail

Du 22 au 26 octobre, le centre d’ergonomie et de sécurité au travail en Picardie-Association régionale pour l’amélioration des conditions de travail (CESTP-ARACT) organise pour la 9e année consécutive une Semaine de sensibilisation autour de la qualité de vie au travail.

Laurence Théry, directrice du CESTP-ARACT.
Laurence Théry, directrice du CESTP-ARACT.

 

Laurence Théry, directrice du CESTP-ARACT.

Laurence Théry, directrice du CESTP-ARACT.

Cette année, la Semaine pour la qualité de vie au travail sera marquée par les trente ans des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), organismes créés à la suite des lois Auroux de 1982, qui faisaient du salarié « un citoyen dans l’entreprise ». Six entreprises ont accepté de témoigner sur leur expérience en matière de qualité de vie des salariés, et desconférencesdébats seront organisées tout au long de la semaine.

Conférences et témoignages
Leroy-Merlin, Faiveley transport, les Ateliers d’Ascalon, la SAR (Société d’applications routières), toutes ces entreprises ont décidé d’ouvrir leurs portes et de témoigner sur les démarches qu’elles ont mises en oeuvre. Un moment d’échange et de découverte comme l’explique Laurence Théry, directrice du CESTPARACT : « Il n’y a pas qu’une seule façon de faire, il y a une multitude de démarches qui sont à chaque fois contextualisées, adaptées aux caractéristiques de l’entreprise. Dans ces six entreprises, nous avons aussi bien des grandes que des petites entreprises, il y a une TPE de six salariés qui montre que la démarche repose beaucoup sur la volonté du chef d’entreprise et sa capacité à s’appuyer sur le dialogue social avec ses salariés et ses représentants. »
Quant aux conférences-débats, chacune est organisée autour d’un thème original tel que la pratique de l’anglais au sein des entreprises, la formation professionnelle et le dialogue social, la valorisation du potentiel des salariés handicapés ou encore l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.
Cette dernière conférence peine toutefois à trouver son public malgré un problème persistant. « Cette question n’est pas vécue comme une priorité. C’est encore des questions qui sont renvoyées à quelque chose de naturel : “on n’y peut rien”. Ce que l’on propose, ce sont quand même des leviers d’actions et comment on peut faire évoluer les choses sur le sujet », commente Laurence Thery. Le programme de la Semaine pour la qualité de vie au travail est téléchargeable sur le site du CESTP-Aract (www.cestp. aract.fr). Les conférences et témoignages sont ouverts à tous, seule une inscription préalable est souhaitée pour une question d’organisation.

Un réseau national
Créée en 1992, l’Aract Picardie fait partie d’un réseau national, l’Anact, avec une antenne dans chaque région. Celles-ci ont la particularité d’être gérées d’une façon paritaire par les organisations patronales et syndicales. « Notre mission est d’accompagner les entreprises dans leurs démarches d’amélioration des conditions de travail. Elle se décompose en deux volets : une première mission d’innovation sociale, et une deuxième qui consiste à transférer au plus grand nombre les méthodologies, les connaissances que l’on construit à partir de nos interventions. »
Depuis quelque temps la notion de qualité de vie au travail est devenue incontournable, à tel point que les partenaires sociaux se sont emparés du sujet et qu’une négociation est en cours. Une notion souvent désignée comme allant à l’encontre de la productivité des salariés mais Laurence Thery soutient le contraire : « On pense souvent que si l’on améliore les conditions de travail on va dégrader la productivité. Or c’est faux : ça marche de pair ! Et puis, à travers cette qualité de vie au travail on explique en quoi le travail n’est pas seulement potentiellement dangereux pour la santé mais au contraire en quoi il est porteur d’enjeux positifs sur celle-ci ! »