91 logements locatifs conventionnés

 

Un programme rondement mené. Le programme a vu le jour sur l’ancien site Delahaye, friche commerciale à l’abandon depuis 2003. La SRCJ a contractualisé en été 2013 avec Eiffage construction une vente en l’état futur d’achèvement pour une livraison qui s’est effectuée en décembre 2014. La mise en location de logements locatifs conventionnés de qualité s’est déroulée de janvier à mars. Un record, puisque 18 mois se sont déroulés pour que toute l’opération soit finalisée. On peut aisément imaginer que la collaboration entre les diverses parties concernées (commune de Beaurains, communauté urbaine d’Arras, cabinet d’architectes A3 à Arras, les entreprises intervenantes, etc.) a été exemplaire. L’opération comprend 84 logements collectifs répartis sur 4 bâtiments, dont 10 en financement PLAI (prêt locatif aidé d’intégration ; 4 T1 et 6 T2) et 74 en financement PLUS (prêt locatif à usage social ; 36 T2 et 38 T3), et 7 maisons individuelles de type 4. Tous les logements sont aux normes BBC (bâtiment basse consommation,) contribuant pour les locataires à minimiser leurs charges de chauffage.

Le volet financier de l’opération. Le projet global représente un investissement de plus de 10 M€. Le financement est assuré par un emprunt de 7 818 852 € à la Caisse des dépôts et consignations, une subvention de l’Etat de 161 047 €, ainsi qu’une subvention de la communauté urbaine d’Arras (CUA) de 555 000 €. Le complément de 1 479 870 € est alimenté par les fonds propres de la SRCJ. Les loyers en collectif sont pour les moins élevés en PLUS à 234 € par mois pour un T2 (+39 € de charges et 15 € d’acompte d’eau) et en PLAI à 162 € par mois pour un T1 (+31 € de charges et 9 € d’acompte d’eau). Concernant les logements individuels, le T4 en PLUS s’élève à 461 € par mois (+48 € de charges) et en PLAI à 372 € (+48 € de charges).

Un programme social volontariste pour Beaurains. Les locataires sont essentiellement des habitants de Beaurains et des communes limitrophes (Arras, Saint-Laurent-Blangy, Tilloy-lès-Mofflaines), la proximité avec Arras étant très appréciée. Cette première opération sur la commune répond à la fois aux besoins en logements locatifs conventionnés de qualité et aussi à la restructuration d’un site anciennement en friche. Comme l’exprime Frédéric Bodart, «l’opération de 91 logements contredit un peu la marque de fabrique de la SRCJ qui, historiquement, fait plutôt référence en matière d’opérations de petite et moyenne taille. Elle correspond à son ambition de se développer globalement au niveau régional et en particulier sur le territoire de la CUA, même si ce développement est difficile du fait du positionnement en zone 3 entraînant des coûts de sortie difficiles pour un organisme HLM.»

Par ailleurs, la CUA va devenir actionnaire de la SRCJ. Son représentant en sera Pierre Ansart, maire de Beaurains.

La Société régionale des cités-jardins. La SRCJ a pour actionnaire de référence le groupe Procivis Nord, acteur majeur sur le marché régional de l’immobilier d’habitation depuis plus de 100 ans. Des filiales couvrent l’ensemble de l’expertise immobilière à travers la SRCJ, mais également Pierres & Territoires de France Nord (promoteur-aménageur-lotisseur) et quatre constructeurs de maisons individuelles (Maisons d’en France Nord-Pas-de-Calais, Maisons d’en Flandre, ECC et dernièrement les Maisons Imag’in). Par ailleurs, dans le cadre d’une convention signée avec l’Etat en 2007, le département des missions sociales du groupe participe sous la forme de prêts “missions sociales” à la mise en place de caisses d’avance ou de prêts travaux sans intérêts pour aider les ménages modestes à accéder à la propriété ou à améliorer leur habitat. Société centenaire, la SRCJ a pratiquement doublé son patrimoine sur les dix dernières années et dépasse les 5 000 logements gérés. La société se veut un véritable «bâtisseur de vies». «Son objectif est orienté sur trois axes principaux : un développement raisonné en matière de constructions neuves de logements locatifs conventionnés, la réussite au passage au Grenelle de l’environnement avec un programme ambitieux de rénovation du patrimoine quantifié jusqu’en 2030, le développement de son activité d’accession à la propriété au travers du dispositif  PSLA, sachant que ses bénéficiaires sont pour la plupart issus du parc locatif social et que chaque vente libère de fait un logement social dont le pays a cruellement besoin en cette période de crise.»