70 ans au service des plus grands noms de l’industrie

L’histoire du groupe Fives remonte à 1812, lorsque ce dinosaure de l’industrie française s’installe rue des Usines, dans le quartier de Fives à Lille. Après-guerre, ECL – pour Electricité charpentes levage – voit le jour par la volonté des trois créateurs, Daniel Duclaux, Robert Debuire et Joseph Tella, de fonder une société autour des constructions d’infrastructures, d’abord installée à Lille, Fâches, puis Ronchin. Une première commande avec le groupe français Pechiney installe l’entreprise dans son secteur et cette dernière sera rachetée en 1970 par l’industriel français. Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisqu’ECL passe ensuite sous le giron d’Arcan puis de l’anglo-australien Rio Tinto. Enfin, en 2015, elle est rachetée par le groupe Fives, devenant ainsi Fives ECL. «Cela fait 45 ans que nous sommes sous le giron des producteurs d’aluminium avec un des parcs de machines les plus importants du monde», précise Sébastien Gauquier, directeur général de Fives ECL. Ponts roulants, machines de service des cuves d’électrolyse, fours de cuisson d’anodes… le groupe de 370 salariés fournit les secteurs de l’acier, de l’aéronautique, de l’automobile, du ciment, du verre…  «Nous sommes leader sur les équipements spécifiques auprès des alumineries», ajoute-t-il. En région, Fives ECL collabore notamment avec le bassin calaisien, Alstom à Valenciennes ou Aluminium Dunkerque. 45 millions de tonnes de produits sont livrées chaque année, non sans une logistique drastique puisque les éléments de matière première sont le plus souvent très encombrants. «Nous avons encore de la place pour optimiser nos ateliers et heureusement, puisque trouver un bâtiment de cette taille en métropole lilloise ne serait pas facile», concède Sébastien Gauquier.

90% du chiffre d’affaires à l’export

De son implantation régionale, Fives ECL exporte partout dans le monde. «Nous sommes présent dans 50% des usines des producteurs d’aluminium, excepté la Chine.» En 2017, Fives ECL a affiché un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros qui dépend à plus de 90% de l’aluminium. «La société a connu une période douloureuse, avec trois années compliquées où nous avons dû recourir au chômage partiel (le marché de l’aluminium a connu un effondrement des cours en 2012-2013, ndlr). Mais nous sommes dans une logique de retour à l’équilibre.» Au cœur des enjeux de Fives ECL, l’automatisation des équipements, qui nécessitent aujourd’hui la présence d’un opérateur. Chaque année, 25 000 heures sont consacrées à la recherche et développement, notamment sur le principe d’une usine digitale avec des systèmes automatisés pour la logistique, la commande numérique, l’analyse de données ou l’automatisation.