66 M€ pour relancer l'activité économique locale

La MEL poursuit son engagement auprès de l'économie locale : un plan de relance économique de 66 M€ vient d'être engagé pour soutenir les entreprises, artisans et commerçants du territoire dans la reprise de leur activité, durement éprouvée pendant la période de confinement. La collectivité avait déjà consenti à des mesures à hauteur de 14,6 M€ au début de la crise.

Soutenir le commerce local, une des priorités de ce plan de relance de la MEL.
Soutenir le commerce local, une des priorités de ce plan de relance de la MEL.

Alors que la phase 2 du déconfinement est entrée en vigueur le 2 juin dernier, c’est toute une économie qui doit se remettre en marche et retrouver une certaine normalité. Fruit d’une large concertation avec le monde économique et les communes, ce plan de relance complète les dispositifs mis en place par l’Etat avec l’ensemble des acteurs institutionnels, dont la Région : prise en charge de trois mois de loyer pour les commerçants et artisans, avances remboursables pour les entreprises, soutien au monde agricole et aux horticulteurs, mesures de dimension sociale pour relancer la construction, aides pour les travaux de copropriété… Au total, neuf dispositifs inédits, principalement axés sur les entreprises et les projets liés à la transition énergétique.

Soutenir l’économie locale

Dans le détail de certaines mesures, on peut retenir le fonds de rebond, doté de 20 M€, qui s’adresse principalement aux TPE, artisans et commerçants, avec la prise en charge de trois mois de loyer (16 000 commerçants et artisans de la MEL y sont éligibles) ou l’apport d’une aide forfaitaire de solidarité jusqu’à 60 000€. Activé d’ici fin juin, ce fonds reposera sur une plateforme dématérialisée mise à disposition des entreprises, particulièrement celles qui sont tournées vers des modèles respectueux des enjeux climatiques.

Le plan métropolitain prévoit aussi la relance du secteur du BTP (pour 34,6 M€) – l’un des plus touchés par la crise avec l’arrêt des chantiers et leur difficile reprise avec les contraintes sanitaires –, basée sur la rénovation des logements, de résidences étudiantes et la création d’un dispositif destiné à booster l’accession maîtrisée à la propriété. Il s’agit également de privilégier le recours massif à la commande publique métropolitaine, en visant notamment les achats auprès des secteurs les plus fragilisés par la crise, pourvoyeurs d’emplois non délocalisables. Le tourisme et l’événementiel sont aussi concernés par ce vaste plan et la MEL consacrera 2,4 M€ au renfort des actions de promotion de la destination Lille, du tourisme d’affaires et de la dynamique événementielle sur le territoire.

Au total donc, un plan de relance d’un montant de 80,7 M€, puisque ces 66 M€ viennent s’ajouter aux 14,6 M€ déjà consentis en mars dernier. Ce plan a été proposé dans un premier temps pour répondre à l’urgence de la situation, il n’en reste pas moins que des mesures seront mises en place pour en évaluer toute l’efficacité, notamment par la mise en place d’un Observatoire métropolitain de la conjoncture et de la reprise économique ou encore un outil de consultation publique pour prendre en compte les contributions citoyennes. Damien Castelain, président de la MEL, va également mettre en place une task force composée de dirigeants de grands groupes pour travailler sur ces questions de «l’après» et envisager les mesures adéquates.


Le fonds “Covid relance Hauts-de-France”

Lors de la commission permanente du 28 mai 2020, la Région a voté la création du «Fonds Covid relance Hauts-de-France», en partenariat avec la Banque des territoires. Ce fonds d’avances remboursables, doté de 24 M€, a pour objectif de renforcer la trésorerie des TPE de 0 à 9 salariés, indépendants et associations (jusqu’à 19 salariés), et de relancer l’activité. Il permettra de renforcer leur trésorerie pour faire face aux dépenses imprévues liées à la crise sanitaire (renouvellement du stock, réapprovisionnement en matières premières ou consommables, mise en œuvre des mesures barrière…) sous la forme d’avances remboursables, avec l’octroi d’un besoin en fonds de roulement de minimum 5 000€. Suite à l’épidémie de la Covid-19, 60% des entreprises régionales ont cessé leur activité, avec en moyenne un recul du chiffre d’affaires de 44%…