31 %
C’est le pourcentage de start-up et PME innovantes du numérique qui assurent que leurs capacités de trésorerie actuelles ne leur permettent pas de tenir plus de trois mois. Ce chiffre est tiré du baromètre «Start-up et PME face à la crise» réalisé par Cap Digital (premier collectif d’innovateurs du numérique en Europe) paru le 19 mai. Il met en lumière l’inquiétude grandissante qui plane sur un secteur présenté il y a encore quelques temps comme porteur. La crise du Covid-19 est passée par là et la fameuse start-up nation va devoir se réinventer. 80 % de ces entreprises prévoient une baisse de CA en avril 2020 et pour 58 % des cas cette baisse est supérieure ou égale à 50 % du CA d’avril 2019. «Si une baisse du CA, particulièrement sensible, est annoncée pour la majorité des entreprises et que leur trésorerie est limitée, les start-up et PME ont fait le choix de maintenir leurs effectifs. Elles sont 81 % à n’avoir pas réduit leurs équipes depuis le début de la crise», assurent les rédacteurs du baromètre. 40 % ont indiqué avoir eu recours au chômage partiel pour l’ensemble de leurs salariés et 38 % ont gardé une partie de leurs salariés à temps plein. 19 % ont opté pour le passage en forfait jour. «La capacité à passer tous leurs salariés en télétravail a été la motivation principale du non recours au chômage partiel pour 40 % des sondés. Plus de 20 % précisent également que leur activité s’est pleinement maintenue malgré la crise.» Histoire de faire face, la grande majorité (66 %) ont plébiscité le PGE (Prêt Garanti par l’État), 40 % ont demandé un remboursement accéléré du CIR (Crédit Impôt Recherche) et 13 % celui de la TVA. 57 % ont demandé un prêt à leur banque depuis le début de la crise et elles sont encore 23 % à attendre toujours une réponse. À noter que 29 % (près d’une entreprise sur trois) assurent rencontrer des difficultés pour recouvrir leurs créances clients.