3 questions à Théo Jespas, cofondateur de Symples
Une présence à échelle européenne «ne fait pas forcément sens» pour cette marque d’infusions pétillantes.
Pourquoi privilégier le marché français au marché européen ?
Il répond à nos ambitions. Aussi, on manque de ressources. Cependant, nous distribuons en Belgique mais à échelle réduite : les produits destinés à l’export nécessitent des stocks spécifiques auxquels s’ajoutent des complexités de changement d’étiquette, de cultures et coutumes qu’on ne maîtrise pas forcément.
Le libre échange va-t-il à l’encontre de nos valeurs ?
On fait attention à notre empreinte environnementale. On profite que le local soit plébiscité par les Français pour nous développer solidement sur le marché national en adéquation avec nos engagements, sans être fondamentalement contre l’exportation. Après, pourquoi ne pas élargir notre présence dans les pays limitrophes, mais pas plus loin. Ce n’est pas notre business model.
Quid de la concurrence européenne ?
Une majorité vient d’Allemagne. Ils ont une culture du soft plus avancée et ont inspiré le marché en France. Les consommateurs y ont pris goût. Nous misons sur l’aspect [environnemental et social] plus vertueux de notre marque pour nous démarquer auprès des français et sur la nature même du produit, peu ordinaire et qui privilégie une fois encore le local, sans négliger notre identité visuelle.
Nhälâ MANGOT
(*) : interview réalisée en partenariat avec RCN et le Medef 54