3 questions à… : Ludovic Broyer Fondateur d’iProtego

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Mi-février, la Commission européenne dévoilait sa stratégie en matière de données et d’intelligence artificielle. Cette prise de position intervient alors que la technologie de la reconnaissance faciale via l’application Alicem (Authentification en ligne certifiée sur mobile) est testée par les pouvoirs publics. 

Votre entreprise est spécialisée dans l’e-réputation digitale, comment fonctionne l’application Alicem ?

Elle s’appuie sur la technologie de la reconnaissance faciale en authentifiant une carte d’identité ou un passeport pour attester de l’identité d’une personne.  A priori, cela doit servir à simplifier notre quotidien et à sécuriser notre identité numérique.

Des risques existent-ils ?

Des craintes sont formulées sur le risque de hackage. La reconnaissance faciale, comme toute technologie peut être détournée. Un hacker peut tout à fait accéder aux données collectées et les exploiter de façon malveillante.

Avec cette application, l’État gère-t-il notre identité numérique ?

Il lui est possible d’identifier chacun de ses concitoyens partout et en temps réel. Cette surveillance facilite le rapprochement des données entre elles et permet à parvenir à des niveaux de ciblage très fins. Il est possible de tendre vers une société orwellienne qui nous espionne en permanence et ou les moindres faits et gestes sont suivis et répertoriés, menaçant nos libertés individuelles.