3 questions à Catherine Elie, directrice des études économiques de l’ISM
Hausse du nombre d’apprentis dans la région pour la deuxième année consécutive à en croire le dernier baromètre ISM (Institut supérieur des métiers) - MAAF. En Lorraine, la Meurthe-et-Moselle et la Meuse affichent une légère baisse, l’émergence d’une nouvelle fracture territoriale ?
Dans votre dernier baromètre, l’apprentissage affiche une bonne santé dans la région. La Meuse et la Meurthe-et-Moselle sont les départements (avec les Ardennes) à afficher une légère baisse. Pourquoi ?
La dynamique est plus molle dans les départements ruraux. Ceci s’explique par les problèmes de mobilité que rencontrent les jeunes dans ces territoires. Le nombre d’apprentis progresse là où les entreprises artisanales sont présentes et qui se portent bien.
Dans certains secteurs, plusieurs offres d’apprentissage ne sont pas pourvues. Toujours un problème d’image ?
L’image de l’apprentissage s’est plus qu’améliorée mais les entreprises sont aujourd’hui beaucoup plus sélectives. Elles recherchent des profils solides.
Cette tendance sélective ne met pas de côté une partie des jeunes ?
Des parcours professionnels sont créés, notamment dès la sortie de la classe de troisième. Les jeunes peuvent commencer en CAP puis suivre un cursus pouvant jusqu’à un diplôme supérieur. Ce sont les jeunes au niveau de diplôme le plus élevé qui s’insèrent le plus rapidement dans la vie professionnelle.