2012: Pas pire... mais pas mieux

L’onde de choc de la crise économique n’en finit pas de se répercuter sur les entreprises. En témoigne l’analyse sur les défaillances d’entreprises que vient de publier Altares, le spécialiste de la connaissance inter-entreprises. Et si le bilan est moins dramatique qu’escompté, les chiffres sont là, en 2012 près de 60.000 entreprises, en France, ont déposé le bilan. Avec une augmentation sensible au 4ème trimestre. En Lorraine, près de 2.000 entreprises ont été contraintes de fermer. Décryptage.

Altares vient de sortir son analyse sur les défaillances d’entreprises en 2012. Si le bilan est moins dramatique qu’escompté, les chiffres sont là, près de 60.000 entreprises, en France, ont disparu.
Altares vient de sortir son analyse sur les défaillances d’entreprises en 2012. Si le bilan est moins dramatique qu’escompté, les chiffres sont là, près de 60.000 entreprises, en France, ont disparu.
Altares vient de sortir son analyse sur les défaillances d’entreprises en 2012. Si le bilan est moins dramatique qu’escompté, les chiffres sont là, près de 60.000 entreprises, en France, ont disparu.

Altares vient de sortir son analyse sur les défaillances d’entreprises en 2012. Si le bilan est moins dramatique qu’escompté, les chiffres sont là, près de 60.000 entreprises, en France, ont disparu.

«Quatre ans après la panne de l’économie mondiale, les entreprises sont encore essoufflées. L’année 2012 était annoncée comme plus sévère que 2009. Le bilan est pourtant là : 2012 aura été compliquée mais les entreprises ont résisté», constate Thierry Millon, responsable des études Altares. Le spécialiste de la connaissance inter-entreprises vient de publier son analyse sur les défaillances d’entreprises. Ainsi près de 60.000 procédures de redressements judiciaires (RJ) ou liquidations judiciaires (LJ) directes et 1.500 sauvegardes ont été prononcées par les tribunaux (+ 2,8 %). Un nombre de défaillances d’entreprises élevé en 2012 donc, mais sous le record de 2009. Un phénomène qui s’accélère en fin d’année puisque les ouvertures de (RJ) et (LJ) bondissent de 12,5 % durant cette période. En dépit d’une conjoncture pesante, 2012 n’aura donc pas établi un nouveau record de défaillances d’entreprises. En 2009, en pleine crise, 62.300 entreprises avaient dû se résigner à mettre la clé sous la porte, en 2012, elles sont 59.780.

4ème trimestre redoutable

Ce sont donc environ 2.500 entreprises épargnées et plus de 10.000 emplois sauvés. Toutefois, la fin de l’année a été particulièrement compliquée avec plus de 16.000 procédures de redressements et liquidations judiciaires et 380 sauvegardes comptabilisées sur le quatrième trimestre (+ 12,6 %).Ce sont les TPE de 1 à 5 salariés, plus fréquemment orientées B2C, subissent le plus fortement l’apathie de la consommation des ménages. 26.500 ont défailli en 2012, c’est 1.000 de plus qu’en 2009. Les PME d’au moins 20 salariés, généralement davantage destinées aux marchés B2B, avaient été brutalement frappées par la crise ; le nombre de défaillances explosait de 50 % sur la seule année 2009. En 2012, elles restent fragiles et le cap des 2.000 (RJ), (LJ) et sauvegardes est franchi, mais ce volume est inférieur de 11 % à celui de 2009. Concernant les sociétés de plus de 15 M€ de chiffre d’affaires le nombre de procédures recule de près de 9 % en 2012 avec 145 ouvertures. Ainsi les deux tiers de ces grosses défaillances concernent essentiellement des manufacturiers et des grossistes. Nombre d’entre eux présentaient des difficultés déjà anciennes ; 20 % n’avaient d’ailleurs pas publié de bilan depuis au moins 2009 et 60 % ne parvenaient pas à dégager une rentabilité sur leur coeur de métier. Des difficultés qui se propagent aux autres secteurs, après une légère amélioration en 2010 confirmée en 2011. C’est le cas, de la construction qui concentre 29 % des défaillances d’entreprises. Proches des valeurs d’avant-crise en 2011, les procédures collectives repassent au-dessus des 17.000 en 2012 (17.300) en hausse de 2,2 %. L’immobilier avec 2.400 procédures, connaît une forte augmentation (+ 13 %). Le commerce est le 2ème gros poste des procédures collectives avec 23 % des jugements. Le commerce de gros reste dans le vert (- 1 %). Les services aux entreprises enregistrent une hausse de 2,4 % avec 7.359 dépôts de bilan. L’industrie offre davantage de résistance que les autres secteurs ( – 1%). Avec plus de 5.300 défaillances, le secteur de la restauration enregistre un niveau historique dépassant le record établi en 2009 (5.000). Au final les records de 2009 sont dépassés en 2012 dans huit régions, et au 4ème trimestre, aucune région n’y échappe. Si Provence-Alpes Côte d’Azur résiste encore (+ 2 %), l’Île-de-France, le Midi-Pyrénées, la Haute-Normandie ou la Corse peinent à contenir la hausse sous les 10 %. L’Auvergne, la Champagne- Ardenne, la Lorraine, la Picardie et le Poitou-Charentes dérapent de plus de 20 %. La Lorraine a vu 1.963 entreprises déposer le bilan….