Premier campus de la filière sport en France

135 BPM se pose en héritier des Jeux Olympiques

Accélérateur d'éducation, d'inclusion et d'engagement par le sport, 135 BPM sera lancé à la rentrée 2024 en Hauts-de-France. En phase de test en région, ce nouveau modèle éducatif a vocation à être déployé partout en France et à terme dans des pays européens partenaires. Zoom sur ce campus à destination des jeunes en reconversion ou en décrochage scolaire.

Maude Caucheteux, directrice de 135 BPM.
Maude Caucheteux, directrice de 135 BPM.

Orienter vers les métiers du sport les 15-25 ans, en décrochage scolaire, en recherche de formation ou en reconversion, tout en contribuant à la dynamique de la filière sport : tel est le défi ambitieux de 135 BPM (pour battements par minute). Issu des Grenelle du ministère des Sports, le premier campus français autour du sport se pose en héritier des JO. «Il s'agit de faire du sport un puissant vecteur de cohésion sociale, d'égalité des chances et d'inclusion, en facilitant l'accès de tous les jeunes à la formation et en favorisant la remobilisation des décrocheurs vers l'emploi» résume Maude Caucheteux, directrice de 135 BPM.

Porté en Hauts-de-France par une équipe de 10 collaborateurs, 135 BPM lancera ses premiers programmes de formation en septembre. «Il y a des besoins d'emplois énormes que ce soit dans les collectivités, les clubs sportifs, les équipementiers ou encore la maintenance, l'intendance, l'entretien des stades ou des terrains de sport» précise la directrice. Grande région de sport, les Hauts-de-France comptent 13 000 clubs de sport représentant 1,3 million de licenciés.

Embarquer l'écosystème avec lui

Pour répondre à des besoins à la fois de santé publique, de décrochage scolaire (24% des élèves en filière professionnelle sont en décrochage, ndlr) et de réorientation, 135 BPM propose des formations gratuites ouvertes au plus grand nombre. Le futur campus s'appuie sur des dispositifs de France Travail, du ministère des Sports et de l'Association nationale des élus du sport. «On vise le parcours avant le diplôme». Des diplômes qui seront reconnus par l'État.

Fort de sa labellisation Campus des métiers et de la qualification, 135 BPM cherche également à embarquer tout l'écosystème avec lui : «La réussite passera par l'ancrage sur le territoire. Tout l'écosystème gravitera autour de nous, à savoir les institutions, le tissu associatif, l'ensemble des clubs bien entendu et puis toutes les entreprises engagées». Ce campus participera également à la structuration de la filière sport régionale : «On commence progressivement à structurer la filière, cela nous permet d'observer les besoins en emplois et de voir ainsi les formations adéquates». Au total, il y aurait 10 000 postes à pourvoir dans le secteur du sport en région.

Le campus travaille avec tout un réseau d'écoles, de lycées professionnels, de missions locales et d'organismes, à l'image du CREPS de Wattignies : «On s'assure que le jeune ait un projet à la fois sportif et associatif. On crée un parcours sur-mesure pour le jeune qui, dans cette phase se cherche et a des doutes, à la fois un parcours de formation et de citoyen. Il a fallu beaucoup d'ingénierie et de montage pour cela». Les jeunes peuvent ensuite se tourner vers un métier de la filières sport mais aussi vers tous types d'autres métiers. 

Multitude de programmes

Ce nouveau modèle pédagogique s'articulera autour de différents programmes, dans lesquels on retrouvera toute une série de modules. Les formations peuvent aller de 6 mois à 3 ans pour les formations avec mobilité internationale. 135 BPM a d'ores et déjà 18 acteurs partenaires du réseau en Allemagne, en Grèce, en Espagne, en Italie et en Irlande. Mais avant de se déployer à l'international, le concept devra d'abord séduire en France.