Chiffre

1 108 défaillances d'entreprises dans le Grand EST au deuxième trimestre

C’est le nombre de défaillances d’entreprises enregistré dans la région au deuxième trimestre 2024 soit une hausse de plus de 20 % par rapport au premier trimestre. Ces chiffres sont tirés de la dernière étude du cabinet Altares sur les défaillances et sauvegardes d’entreprises paru le 11 juillet. 


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Cette hausse est de + 23,4 % au niveau national avec 16 371 défaillances au compteur. La région semble afficher une belle résistance, notamment, à l’Ouest du territoire. Les Ardennes, l’Aube et la Marne affichent une quasi-stabilité du nombre de défaillances. À l’Est, le rythme est également encourageant avec des augmentations de «seulement» 10 % dans le Bas-Rhin (244 défaillances) et 19 % dans le Haut-Rhin (166). 

La situation est beaucoup plus compliquée en Meurthe-et-Moselle. Le département affiche 156 défaillances au deuxième trimestre soit une hausse de + 51 % par rapport au premier trimestre. La Meuse enregistre une augmentation trimestrielle de + 250 % avec 56 défaillances. En Moselle, d’après la note de conjoncture publiée par les administrateurs et les mandataires judiciaires, depuis le début d’année, 396 entreprises ont été en défaillance sur les six premiers mois. 

C’est + 5 % par rapport à la même période en 2023 et + 69 % par rapport à 2022. Une chose apparaît certaine, la phase de rattrape Covid se referme. La conjoncture prend le relais. 

«Le premier trimestre signait l’amorce d’un ralentissement de la hausse des défaillances, le deuxième le confirme. Une partie seulement des entreprises, alors épargnées grâce aux aides est aujourd’hui rattrapées par le train des faillites», note Thierry Million, directeur des études Altares. «Le deuxième trimestre en est encore l’illustration avec «seulement» 2 600 procédures de plus que la moyenne à long terme. Cette situation confirme le scénario d’un plateau avec une conjoncture qui peine à retrouver un second souffle. Une stabilisation se dessine sur les trois derniers mois avec 5 500 procédures mensuelles au niveau national.» 

Cela c’était avant le choc des législatives et de la politique économique qui pourrait voir le jour...