Work Around the World déploie ses ailes
Recruter et travailler à l'étranger peut parfois relever du parcours du combattant. Forts de leurs expériences, Maxime Desbonnet et Julien Delcourt ont créé la start-up Work Around the World pour aider étudiants et entreprises.
Maxime Desbonnet et Julien Delcourt, associés à l’origine du projet, se sont rencontrés sur les bancs de l’EDHEC. Tout deux ont été confrontés aux aléas des stages à l’étranger. «Je suis parti pendant trois ans et demi aux États-Unis pour travailler dans l’import-export de vin et dans différentes start-up», explique Maxime Desbonnet. Pour lui, la plus grande difficulté a été de trouver un emploi. Il lance en 2016 Work Around the World, une plate-forme d’aide aux étudiants désirant faire un stage ou travailler à l’international, notamment dans les domaines de la restauration et de l’hôtellerie. Après une première année d’activité achevée dans le positif, l’entreprise, incubée à l’EDHEC (Roubaix), prévoit d’ouvrir trois nouveaux bureaux «avant février», à Barcelone, Dublin et Amsterdam. «Pour l’année 2018, on va rester en Europe avec des ouvertures prévues notamment à Berlin, Londres, Rome», ajoute-t-il. La start-up est par ailleurs déjà implantée aux États-Unis. Avec une douzaine de collaborateurs, «des contrats pro, des apprentis», Maxime Desbonnet espère recruter prochainement des CDI.
Faciliter la vie des entreprises
«Avec l’internationalisation de la concurrence, les entreprises ont besoin de personnes multiculturelles qui vont parler plusieurs langues avec une bonne formation.» Pour faciliter leurs recherches, la start-up collecte les offres d’emploi ou de stage pour les présenter aux étudiants via des partenariats avec des écoles. Elle prend ensuite en charge les étapes de recrutement (entretien, présentation CV et lettre de motivation, test de langue anglais-français si besoin…). L’entreprise n’a plus qu’à choisir dans une sélection faite par la start-up. Work Around the World s’occupe par la suite des démarches administratives (par exemple, la convention de stage, le visa…). La start-up propose différents types d’offres pour les entreprises disponibles sur le site : diffusion de l’offre, présélection et recrutement complet. Les prix varient ensuite en fonction de la durée du stage ou de la nature du contrat. Les prestations sont gratuites pour l’étudiant, avec la possibilité de recourir au pack visa, optionnel et qui, lui, est payant. «On est en train de mettre en place un pack logement», ajoute-t-il. En cas de problème, la jeune entreprise travaille de manière ponctuelle avec plusieurs experts en assurances, médecins (généralistes ou psychiatres) et coachs pour s’assurer du bien-être des étudiants. Depuis sa création, la start-up a fait signer 70 contrats dont «sept ou huit avec des entreprises en France». Elle démarche également les entreprises françaises en recherche d’étudiants internationaux. «Sur la période septembre-décembre, avec les stages qui commencent, on va être à 64 personnes parties.»