Wall Street termine en ordre dispersé, morose mais sans conviction

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée mercredi, dans un marché préoccupé par la santé de l'économie américaine mais qui ne veut pas s'engager avant la...

Des opérateurs du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Des opérateurs du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a terminé sur une note contrastée mercredi, dans un marché préoccupé par la santé de l'économie américaine mais qui ne veut pas s'engager avant la publication d'un rapport crucial sur l'emploi, vendredi.

Le Dow Jones a grignoté 0,09%, l'indice Nasdaq a abandonné 0,30% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,16%.

Comme la veille, qui avait vu un décrochage brutal, "les investisseurs redoutent un affaiblissement de l'économie", a commenté Jack Ablin, de Cresset Capital.

Cette impression a été renforcée par un rapport du ministère du Travail, selon lequel le nombre des offres d'emplois est tombé, en juillet, à son plus bas niveau depuis janvier 2021.

Quant aux licenciements, ils ont bondi de 13%, à leur plus haut depuis mars 2023.

Dans la foulée, les opérateurs ont recalibré leurs attentes en matière de politique monétaire et attribuent désormais une probabilité de 45% à l'hypothèse d'une baisse de taux d'un demi-point à l'issue de la prochaine réunion de la banque centrale américaine (Fed), mi-septembre.

Le taux obligataires ont immédiatement réagi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est descendu à 3,76%, contre 3,83% la veille en clôture.

La dégradation des conditions économiques a pénalisé les valeurs dites cycliques, c'est-à-dire sensibles à la conjoncture, comme le constructeur d'engins de chantier Caterpillar (-1,03%) ou l'équipementier sportif Nike (-0,37%).

Elle  a aussi plombé encore un peu plus les cours du pétrole et les grands noms de l'énergie, tels ExxonMobil (-1,22%) et Chevron (-1,79%).

Après leur dégringolade de mardi, les semi-conducteurs ont repris du poil de la bête, à l'exception notable de Nvidia, qui a encore lâché 1,66%.

Pour autant, "je ne vois pas beaucoup de conviction chez les investisseurs aujourd'hui", a expliqué Jack Ablin. "La tendance est à l'affaiblissement, mais il n'y a pas d'élan dans cette direction."

"On se positionne" avant le rapport sur l'emploi, vendredi, considéré comme crucial avant la réunion de la Fed, "mais il n'y a pas de panique", selon l'analyste.

Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics, a mentionné le Livre beige de la Fed, publié mercredi, qui prend la température de l'économie américaine sur le terrain vian les antennes régionales de la banque centrale.

Le rapport "dépeint une économie qui décélère, mais qui reste loin de la récession", a-t-elle estimé.

A la cote, US Steel a plongé de 17,47% après que le Washington Post a rapporté que le président américain Joe Biden s'apprêtait à bloquer formellement le rachat de l'aciériste américain par son concurrent japonais Nippon Steel.

Nordstrom (-0,18%) n'a pas profité de l'annonce d'une offre de la famille fondatrice de l'enseigne de grands magasins, qui veut sortir le groupe de la cote. Ils proposent 23 dollars par action, un prix proche du cours actuel (22,78 dollars).

La chaîne de magasins à bas prix Dollar Tree a été sanctionnée (-22,16%) pour un avertissement sur résultats. Le directeur général, Todd Vasos, a expliqué que beaucoup des habitués de l'enseigne se sentaient "limités financièrement".

L'action du groupe de médias de Donald Trump, TMTG (-6,08%), s'est repliée au plus bas niveau depuis son introduction en Bourse, fin mars, atteint mardi. 

Les investisseurs redoutent que Donald Trump ne vende tout ou partie de ses titres à l'issue d'une période de six mois ayant suivi l'arrivée en Bourse, comme le lui permet la société.

Il s'interrogent aussi sur l'avenir de son réseau social Truth Social en cas de défaite à l'élection présidentielle, et ont mal accueilli le retour de l'ancien chef de l'Etat sur X (ex-Twitter), sur laquelle il publie de nouveau abondamment.

Nasdaq

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