Wall Street termine en hausse, petit rebond sans aide de la tech
La Bourse de New York a terminé en hausse, mardi, s'offrant un petit rebond emmené, une fois n'est pas coutume, par d'autres valeurs que les géants technologiques, qui...
La Bourse de New York a terminé en hausse, mardi, s'offrant un petit rebond emmené, une fois n'est pas coutume, par d'autres valeurs que les géants technologiques, qui ont subi des prises de bénéfices.
Le Dow Jones est monté de 0,37%, l'indice Nasdaq a grappillé 0,07% et l'indice élargi S&P 500 a grignoté 0,23%.
"C'est une séance un peu trompeuse, aujourd'hui", a commenté Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Si vous regardez les indices phares, il semble que le marché n'ait pas fait grand-chose."
Mais en s'y penchant de plus près, le Russell 2000, qui réunit des entreprises de taille plus modeste que les stars de la cote, ou le S&P 500 à pondérations égales (toutes les valeurs ont le même poids dans l'indice) ont avancé plus nettement, de 0,78% et 0,57% respectivement.
"C'est le contraire de lundi, où les grosses capitalisations étaient montées et les petites s'étaient repliées", a relevé Patrick O'Hare.
La météorite Nvidia, fabricant de semi-conducteurs qui avait pris 40% depuis le début de l'année, a ainsi lâché du lest (-1,60%), suivie par ses concurrents AMD (-3,64%) et Broadcom (-1,65%), tous victimes de prises de bénéfices.
Quelques fleurons de la tech ont été épargnés, sauvés par une chasse aux bonnes affaires, notamment Apple (+0,86%) et Tesla (+2,23%), dont les performances récentes en Bourse ont déçu.
A l'inverse, beaucoup de valeurs dites défensives, c'est-à-dire moins sensibles à la conjoncture économique, ont brillé, notamment Disney (+2,73%) ou Nike (+2,94%).
Le secteur de la santé a particulièrement tiré son épingle du jeu, stimulé par les résultats du laboratoire Eli Lilly, qui ont surpris favorablement les analystes, porté notamment par son nouveau traitement pour les patients en surpoids Zepbound, concurrent des vedettes Wegovy et Ozempic de Novo Nordisk.
La valeur elle-même a terminé en baisse de 0,17%, un léger fléchissement qu'a nuancé Patrick O'Hare en rappelant que le groupe pharmaceutique avait pris 21% depuis le début de l'année.
Dans le même secteur, Johnson & Johnson (+1,45%), le réseau de pharmacies Walgreens Boots Alliance (+4,25%) ou l'assureur santé UnitedHealth (+1,53%) ont été remarqués.
Le tassement des rendements obligataires, après plusieurs séances enfiévrées, a aussi donné du souffle aux actions.
Le taux des emprunts d'Etat américains à 2 ans, censé mieux refléter les anticipations du marché en matière de politique monétaire, se détendait à 4,39% contre 4,47% la veille en clôture.
A la cote, Spotify a bondi (+3,88%), après avoir dépassé ses propres projections et gagné 10 millions d'abonnés payants au cours du dernier trimestre de 2023. La plateforme suédoise compte désormais 602 millions d'abonnés en additionnant formule payante et gratuite avec publicité.
Nouvelle alerte pour New York Community Bancorp, qui a lâché 22,22%. Depuis la publication de résultats jugés décevants, la semaine dernière, l'établissement a perdu 60% de sa valeur et ravive les craintes liées aux banques régionales américaines, près d'un an après la crise du secteur.
Le spécialiste de l'analyse de données Palantir s'est envolé (+30,80%) après la publication de résultats meilleurs qu'attendu. Le directeur général Alex Karp a fait état d'une "demande pour les plateformes d'intelligence artificielle qui explose dans toutes les industries et secteurs".
Boeing a gagné 0,94%, malgré un appel, mardi, du patron de l'autorité de régulation de l'aviation civile (FAA) à renforcer la supervision de l'avionneur, ainsi qu'un rapport préliminaire de l'Agence de sécurité des transports (NTSB), qui met en cause la responsabilité du groupe dans l'incident du vol Alaska Airlines du 5 janvier.
Spirit AeroSystems, principal sous-traitant de Boeing, a encore davantage accéléré (+13,28%) après avoir renoué avec les bénéfices. Les investisseurs ne lui tenaient pas rigueur de ne pas avoir publié de prévisions pour 2024, du fait d'un manque de visibilité relatif au 737 MAX.
Nasdaq
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