Wall Street près de l'équilibre, faute de carburant

La Bourse de New York a terminé près de l'équilibre, lundi, privée de nouvelles fraîches et marquée par des volumes d'échanges faibles, avant la publication...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a terminé près de l'équilibre, lundi, privée de nouvelles fraîches et marquée par des volumes d'échanges faibles, avant la publication d'un indicateur d'inflation important, mercredi.

Le Dow Jones s'est effrité de 0,03%, l'indice Nasdaq a grappillé 0,03% et l'indice élargi a légèrement reculé de 0,04%.

"Ç'a été une séance en dents de scie", a résumé Steve Sosnick, analyste d'Interactive Brokers. "Il y a eu quelques tentatives pour redémarrer la machine, parce que les opérateurs restent orientés à l'achat, mais ça n'a pas vraiment fonctionné."

En cause, l'absence de publication notable, que ce soit sur le front macroéconomique ou microéconomique, après celle du rapport sur l'emploi américain vendredi, bien reçu car réaffirmant la résilience de l'économie des Etats-Unis.

Après avoir débuté dans le vert lundi, les actions se sont essoufflées, deux des trois indices majeurs finissant même légèrement dans le rouge.

"Durant l'après-midi, je pense qu'il y avait autant de gens intéressés par le Soleil et la Lune que par le marché, car les volumes étaient vraiment faibles", a lancé Steve Sosnick, en référence à l'éclipse de Soleil visible par plusieurs dizaines de millions d'Américains.

Le marché obligataire a été plus animé, avec une nouvelle escalade des taux. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, le plus représentatif des attentes des opérateurs en matière de politique monétaire, s'affichait à 4,79%, une première depuis plus de quatre mois.

"Le marché actions reste positionné à la hausse, et quand il est orienté de cette façon, il peut passer outre les mouvements sur l'obligataire", selon Steve Sosnick.

La place new-yorkaise attend notamment la publication, mercredi, de l'indice de prix CPI américain, que les économistes voient rebondir légèrement en mars par rapport au mois précédent, à 3,4% sur un an contre 3,2% précédemment.

Le CPI sera suivi, jeudi, de l'indice des prix à la production PPI, considéré comme indicateur avancé de l'inflation aux Etats-Unis.

La semaine verra aussi le coup d'envoi, vendredi, de la saison des résultats avec une première volée de financières, de JPMorgan Chase à Citigroup, en passant par Wells Fargo et BlackRock.

Au tableau des valeurs, le contexte de taux élevés a profité aux bancaires, notamment JPMorgan Chase (+0,52%), dont le PDG, Jamie Dimon, a publié lundi sa lettre aux investisseurs, dans laquelle il indique ne pas exclure un nouveau sursaut du coût de l'argent.

Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC, coté à Taïwan mais aussi au New York Stock Exchange, a pris 1,01% après l'engagement du gouvernement américain d'allouer 6,6 milliards de dollars de subventions pour la construction d'un troisième site en Arizona.

La société d'investissement immobilier Apartment Income REIT Corp (AIRC) a bondi (+22,42%) après que le gestionnaire d'actifs Blackstone (+1,36%) a mis 10 milliards de dollars sur la table pour la racheter et la sortir de la cote. 

Tesla a accéléré (+4,90%) après que son patron Elon Musk a annoncé la présentation, début août, par le constructeur d'un robotaxi.

Spirit Airlines (+6,55%) a décalé de cinq ans la livraison de plusieurs appareils de la famille 320neo d'Airbus, ce qui va permettre à la compagnie aérienne, fragilisée par son union avortée avec JetBlue, de renforcer ses liquidités.

Nasdaq

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