Wall Street ouvre proche de l'équilibre, stabilisation après le trou d'air
La Bourse de New York a ouvert sans direction, jeudi, opérant une stabilisation après le trou d'air de la veille grâce à un bon chiffre de croissance aux États-Unis, qui tempère...
La Bourse de New York a ouvert sans direction, jeudi, opérant une stabilisation après le trou d'air de la veille grâce à un bon chiffre de croissance aux États-Unis, qui tempère les inquiétudes liées à un ralentissement économique.
Vers 13H50 GMT, le Dow Jones grignotait 0,15%, l'indice Nasdaq s'effritait de 0,18% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,04%).
Mercredi, le Nasdaq avait lâché 3,64%, une première depuis octobre 2022.
La place new-yorkaise semblait prendre le chemin d'une nouvelle baisse avant l'ouverture, mais la publication, par le ministère américain du Commerce, d'une estimation de croissance à 2,8% en rythme annualisé pour le deuxième trimestre a calmé les nerfs des investisseurs.
Le chiffre est nettement supérieur à celui du premier trimestre (1,4%), mais aussi aux 2% annoncés par les économistes.
Peter Cardillo, de Spartan Capital, a relevé que la consommation s'est accélérée et que, dans le même temps, l'inflation avait ralenti, selon le rapport du ministère.
"On vient de vivre plusieurs jours de reflux marqué, donc (le chiffre de croissance) pose les bases d'un petit rebond", a estimé l'analyste.
Après être tombé, plus tôt, à son plus bas niveau depuis près de six mois, le rendement des emprunts d’État américains à 2 ans se reprenait, à 4,40%, contre 4,41% la veille en clôture.
"Pour la Fed (banque centrale américaine), ces données incitent à la prudence, (...) mais le recul de l'inflation nous incite à penser qu'une baisse de taux reste le scénario le plus probable", en septembre, a commenté, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.
Malgré ce tableau enchanteur, le marché restait sur la réserve, à distance des valeurs technologiques, secouées la veille.
Superstar de la cote depuis 18 mois, le concepteur de puces Nvidia était de nouveau dans le rouge (-1,21%).
En deux semaines, le spécialiste des fameuses cartes graphiques indispensables au développement de l'intelligence artificielle générative a fondu de plus de 16%.
Sur la séquence, plus de 500 milliards de dollars de capitalisation se sont envolés.
La Bourse de New York prenait aussi le temps de digérer une nouvelle déferlante de résultats de sociétés, à la tonalité contrastée.
Ford était bousculé (-16,39%) après avoir fait état, mercredi après Bourse, d'un bénéfice net loin des attentes. Le constructeur a attribué cette contre-performance à l'augmentation des coûts liés à son programme de garantie.
Les investisseurs regrettaient aussi que le groupe de Dearborn (Michigan) n'ait fait que confirmer ses objectifs annuels alors que son concurrent General Motors les a relevés, mardi.
Le marché s'en prenait aussi à Honeywell (-6,00%), malgré des résultats meilleurs que ne le prédisaient les analystes. Les opérateurs ont surtout retenu la révision à la baisse de l'objectif de bénéfice net annuel.
Le groupe de médias Warner Bros Discovery plongeait après l'annonce, mercredi après Bourse, de la perte des droits de diffusion de la ligue professionnelle nord-américaine de basket NBA. C'est un camouflet pour WBD, qui compte sur le sport comme produit d'appel pour sa chaîne câblée TNT mais surtout pour sa plateforme de streaming Max.
Parmi les quelques bonnes surprises de la journée, l'une des références du jouet, Hasbro (+5,67%), dont le chiffre d'affaires a moins diminué que prévu. Le groupe de Pawtucket (Rhode Island) a pu compter sur ses jeux vidéo ou les jeux de rôle pour limiter les dégâts et a relevé ses prévisions annuelles.
Le marché se montrait compréhensif avec American Airlines (+3%), victime, comme la plupart des autres compagnies américaines, d'un problème de surcapacité, mais dont le bénéfice net s'est affiché plus haut que prévu. L'entreprise fait aussi les frais de sa stratégie orientée vers la vente directe au public, considérée comme un échec, et a abaissé son objectif de bénéfice net annuel.
Sa concurrente Southwest Airlines était aussi recherchée (+2,33%), bien que ses résultats aient surpassé les projections du marché.
La compagnie de Dallas (Texas) s'attend à un tassement de ses ventes au troisième trimestre. Pour tirer ses revenus, elle entend monter en gamme, notamment en revenant sur le placement libre des passagers.
Nasdaq
tu/LyS
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