Wall Street ouvre en hausse, résiste à la remontée des taux obligataires

La Bourse de New York a ouvert en hausse, lundi, confiante dans la trajectoire de l'économie américaine et accueillant avec flegme une...

Un opérateur du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Un opérateur du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York a ouvert en hausse, lundi, confiante dans la trajectoire de l'économie américaine et accueillant avec flegme une nouvelle remontée des taux obligataires.

Vers 13H55 GMT, le Dow Jones grignotait 0,19%, l'indice Nasdaq grappillait 0,12% et l'indice élargi S&P 500 s'octroyait 0,05%.

"Les taux obligataires continuent à grimper", a souligné Peter Cardillo, de Spartan Capital. "La crainte de voir la Fed ne pas abaisser du tout ses taux cette année se fait plus présente."

Les opérateurs attribuent désormais la même probabilité à l'hypothèse incluant deux baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed) en 2024 qu'à celle qui en prévoit trois, une première.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est hissé jusqu'à 4,46%, un niveau qu'il n'avait plus connu depuis fin novembre.

"Mais pour l'instant, il semble que le marché obligataire soit plus inquiet du nombre des baisses de taux que le marché actions", a relevé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Vendredi, les investisseurs avaient bien accueilli le chiffre élévé de 303.000 créations d'emplois en mars, sensiblement supérieur aux 200.000 attendus par les économistes, y voyant une nouvelle illustration d'une économie vigoureuse.

"Les taux élevés ne riment pas avec un marché actions en hausse", prévient néamoins Peter Cardillo, pour qui "les investisseurs vont rester prudents" avant les jalons marquants de la semaine.

La place new-yorkaise attend notamment la publication, mercredi, de l'indice de prix CPI, que les économistes voient rebondir légèrement en mars par rapport au mois précédent, à 3,4% sur un an contre 3,2% précédemment.

Le CPI sera suivi, jeudi, de l'indice des prix à la production PPI, considéré comme indicateur avancé de l'inflation.

La semaine verra aussi le coup d'envoi, vendredi, de la saison des résultats avec une première volée de financières, de JPMorgan Chase à Citigroup, en passant par Wells Fargo et BlackRock.

Au tableau des valeurs, le contexte de taux élevés profitait aux bancaires, notamment JPMorgan Chase (+0,56%), dont le PDG, Jamie Dimon, a publié lundi sa lettre aux investisseurs, dans laquelle il indique ne pas exclure un nouveau sursaut du coût de l'argent.

Micron (+0,70%) surfait toujours sur une note d'un analyste de Citi, publiée vendredi, qui voit le groupe de Boise (Idaho) comme l'un des mieux positionnés dans la course à l'intelligence artificielle, notamment grâce à ses puces à bande passante élargie.

Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC, coté à Taïwan mais aussi au New York Stock Exchange, gagnait 2,07% après l'engagement du gouvernement américain d'allouer 6,6 milliards de dollars de subventions pour la construction d'un troisième site en Arizona.

MicroStrategy, spécialisée dans l'informatique à distance (cloud computing), s'envolait (+9,18%) après une note favorable de la banque d'affaires Benchmark au sujet de cette société considérée comme l'entreprise non financières détenant le plus de bitcoins au monde.

Pour Benchamrk, MicroStrategy devrait profiter du "halving", événement imminent qui va diviser par deux la récompense attribuée aux créateurs de bitcoins, les "mineurs", et ralentir la génération de nouvelles unités de cette devise numérique.

Le bitcoin prenait 3,73%, à 71.904 dollars, et se rapprochait de son sommet historique, enregistré mi-mars, soit 73.797,98 dollars.

Tesla accélérait (+4,21%) après que son patron Elon Musk, a annoncé la présentation, début août, par le constructeur d'un robotaxi. 

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