Wall Street ouvre en hausse, les indicateurs économiques séduisent
La Bourse de New York a ouvert en hausse, jeudi, globalement satisfaite par la volée d'indicateurs du jour qui préservent l'espoir d'un atterrissage...
La Bourse de New York a ouvert en hausse, jeudi, globalement satisfaite par la volée d'indicateurs du jour qui préservent l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine.
Vers 15H25 GMT, le Dow Jones prenait 0,49%, l'indice Nasdaq gagnait 0,59% et l'indice élargi S&P 500 glanait 0,54%. Le S&P 500 reste sur quatre records d'affilée.
La croissance a atteint 3,3% au quatrième trimestre en rythme annuel, soit bien au-dessus des 2% attendus par les économistes, soutenue par la consommation.
Mais les opérateurs ont surtout relevé la confirmation d'une modération de l'inflation, qui est ressortie à 2% en rythme annuel sur le trimestre, hors énergie et alimentation.
"C'est le mélange parfait de consommation solide et d'inflation qui décélère", a réagi Jamie Cox, d'Harris Financial Group. "C'est exactement ce que vous espérez si vous êtes à la tête de la Fed (banque centrale américaine) et que vous songez à baisser les taux cette année."
Pour l'analyste, "la piste est en vue" pour un atterrissage en douceur de l'économie américaine.
La place new-yorkaise a aussi prêté attention au sursaut des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, au plus haut depuis un mois.
"Cela laisse penser que le marché du travail perd de l'élan, même marginalement, ce qui est important parce qu'on attend (...) que les salaires se stabilisent", a commenté Quincy Krosby, de LPL Financial.
Signe que cette série de données n'a pas modifié le scénario central adopté par Wall Street, les taux obligataires se sont détendus, malgré le chiffre inattendu de la croissance.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans, le plus représentatif des anticipations du marché en matière de politique monétaire, s'affichait à 4,33%, contre 4,38% la veille en clôture.
Les opérateurs attribuent désormais quasiment la même probabilité à une baisse du taux directeur dès mars qu'à un statu quo, alors que cette dernière l'emportait encore largement mecredi (59%).
A la cote, Tesla était durement sanctionné (-10,02%) après avoir averti que sa croissance, cette année, serait "nettement inférieure" à celle de 2023. Le constructeur a publié, mercredi après Bourse, des résultats en-deçà des attentes, pénalisés par des baisses de prix à répétition.
Le directeur général Elon Musk a indiqué que l'entreprise était en phase de transition avant le lancement, attendu pour le second semestre 2025, d'un nouveau véhicule grand public au prix inférieur aux modèles existants de la marque.
Les investisseurs saluaient les résultats d'American Airlines (+8,97%), dont le bénéfice, modeste (19 millions de dollars), a été amputé par des éléments exceptionnels et ressort néanmoins au-dessus des attentes. La compagnie a été épargnée par la saga 737 MAX 9 et s'est félicité d'un faible taux d'annulation sur l'exercice écoulé.
Les compagnies Alaska Airlines (+3,69%) et United Airlines (+4,57%), qui possèdent les plus importantes flottes de 737 MAX 9, avançaient après que le régulateur américain de l'aviation civile, la FAA, a défini un protocole qui doit permettre la reprise des vols de ces appareils, trois semaines après un incident majeur en vol.
Boeing, en revanche, était malmené (-5,76%), après que la FAA, dans la même communication, a indiqué qu'elle n'autoriserait pas d'augmentation du rythme de production du 737 MAX jusqu'à nouvel ordre.
IBM s'envolait (+10,99%) après avoir publié des résultats qui ont surpassé les projections des analystes. Le groupe a fait état d'une forte demande pour sa plateforme d'intelligence artificielle (IA) générative Watsonx.
Le câblo-opérateur Comcast était recherché (+5,00%) après avoir fait état de résultats meilleurs que prévu, tirés notamment par le studio de cinéma Universal, qui a bénéficié de plusieurs succès au box-office.
Le spécialiste de la chimie et des matériaux de synthèse Dow paradait (+3,56%) grâce à des résultats supérieurs aux prévisions et des propos encourageants pour 2024. Le groupe voit des "signaux positifs" dans les secteurs de la construction, de l'automobile et de l'électronique grand public.
Nasdaq
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