Wall Street ouvre en hausse, aidée par la Chine et la tech

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, dynamisée par la conjonction de nouvelles positives sur les fronts macro et micréconomiques, sur fond de volontarisme...

Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, dynamisée par la conjonction de nouvelles positives sur les fronts macro et micréconomiques, sur fond de volontarisme chinois face à une conjoncture atone.

Vers 13H50 GMT, le Dow Jones gagnait 0,49%, l'indice Nasdaq 1,01% et l'indice élargi S&P 500 0,61%.

Le Nasdaq a été poussé dans le dos par les résultats du fabricant de semi-conducteurs Micron (+16,45%), ressortis au-delà des attentes.

Les analystes ont surtout salué les prévisions du groupe de Boise (Idaho), sensiblement supérieurs aux estimations des analystes.

Lors de la conférence téléphonique de présentation des comptes, les dirigeants ont fait état d'une demande ferme pour le trimestre en cours ainsi que d'une dynamique favorable en termes de prix.

Cette publication, qui fait figure d'indicateur avancé pour le secteur, a profité aux concurrents de Micron, de Nvidia (+2,60%) à Broadcom (+1,91) en passant par AMD (+3,28%) et Qualcomm (+1,51%).

Wall Street a aussi été portée par des développements macroéconomiques encourageants.

Lors d'une réunion du Bureau politique du Parti communiste chinois, les dirigeants ont réaffirmé que le pays "(s'efforcerait) d'atteindre les objectifs" de croissance annuelle, à savoir 5%.

Selon le compte-rendu publié par l'agence Chine nouvelle, les responsables ont aussi estimé nécessaire de stimuler le marché immobilier, moribond, en baissant le coût du crédit et levant certaines restrictions à l'achat et la construction.

"On peut débattre duquel à le plus gros impact, mais il est clair que les deux (Micron et la Chine) jouent sur les marchés", a commenté, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les déclarations des dirigeants chinois propulsaient les valeurs de République populaire cotées à Wall Street, notamment les géants du commerce électronique Alibaba (+6,80%), JD.com (+11,88%) et PDD (+8,93%).

A ces éléments se sont ajoutés les indicateurs américains du jour, en particulier les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont reculé à leur plus bas niveau depuis quatre mois.

Quant aux commandes de biens durables, elles sont restées stables en août, alors que les économistes tablaient sur une contraction.

Après une courte séance de pause, la place new-yorkaise paraissait donc prête à repartir à l'assaut de nouveaux sommets.

"Les taux d'intérêt plus bas, une économie résiliente et des résultats étonnament solides de la tech continuent à alimenter la confiance des investisseurs", a résumé Sam Stovall, de CFRA.

Ce dernier relève que dans l'immense majorité des cas, une bonne performance en septembre lors d'une année d'élection se prolonge le mois suivant.

Compte tenu du niveau élevé des valorisations, il n'écarte pas cependant une consolidation d'ici le début de la période des résultats, mi-octobre.

Contrairement aux actions, le marché obligataire était calme. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,78%, comme la veille en clôture.

A la cote, Meta (+0,99%) surfait toujours sur la présentation, la veille, de ses dernières innovations, principalement un assistant vocal et des lunettes connectées.

Southwest prenait de l'altitude (+10,04%) après avoir relevé ses prévisions de revenus pour le troisième trimestre.

Cette révision tient au report vers la compagnie de passagers ayant été victimes d'annulations par des concurrents de Southwest lors de la panne géante entraînée par une mise à jour d'un logiciel du specialiste de cybersécurité CrowdStrike.

Avec l'envolée de l'or et des métaux en général, les minières se distinguaient, à l'instar de Freeport McMoRan (+6,85%), Southern Copper (+7,67%) et Alcoa (+8,32%).

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