Wall Street ouvre en baisse, prudence avant une série d'événements macroéconomiques

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence avant la publication d'une série d'indicateurs et deux interventions du président de la banque...

Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Un opérateur du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York a ouvert en baisse mardi, les investisseurs faisant preuve de prudence avant la publication d'une série d'indicateurs et deux interventions du président de la banque centrale américaine (Fed) plus tard cette semaine.

Vers 15H45 GMT, le Dow Jones descendait de 0,48%, l'indice Nasdaq abandonnait 1,02% et l'indice élargi S&P 500 rendait 0,50%.

"Il y a des indicateurs au programme", à savoir les indices PMI et ISM d'activité aux Etats-Unis pour février, "et le marché attend l'audition (du président de la Fed Jerome) Powell, demain" (mercredi), a expliqué Peter Cardillo, analyste de Spartan Capital.

"Et tant que nous n'aurons pas davantage de visibilité sur la trajectoire des taux, le marché va se tasser un peu", a-t-il anticipé.

Jerome Powell est auditionné deux fois cette semaine au Congrès, mercredi à la Chambre des représentants et jeudi au Sénat.

"Les présidents de la Fed font très attention, habituellement, à ne pas révéler de nouvelle information ou changement de politique monétaire devant le Congrès", a souligné Christopher Vecchio, analyste de Tastylive.

En attendant cette échéance, Wall Street privilégiait les actifs jugés sûrs, comme les obligations.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans, qui évolue en sens opposé de leurs prix, se détendait assez nettement à 4,14% contre 4,21% la veille en clôture.

Une fois n'est pas coutume, les investisseurs se détournaient des "Magnificent Seven", les sept capitalisations géantes du secteur technologique qui ont dopé Wall Street depuis plus d'un an.

Parmi elles, Apple restait le plus mal orienté (-2,54%), au lendemain de l'annonce d'une amende de 1,84 milliard d'euros infligée par la Commission européenne pour pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la musique en ligne.

A cela s'ajoute l'inquiétude liée aux ventes d'iPhone en Chine, selon les analystes de Wedbush Securities. Le titre a perdu plus de 11% depuis le début de l'année.

Autre membre du club, Tesla poursuivait son repli (-2,52%), alors que son usine de la banlieue de Berlin a été contrainte de suspendre son activité après un incendie volontaire. Un groupuscule d'extrême gauche a revendiqué l'action, qui a entraîné une panne de courant.

Seule des sept étoiles à briller encore, Nvidia (+0,06%), le spécialiste des fameuses cartes graphiques, cruciales dans la bataille de l'intelligence artificielle (IA) générative, a vu sa capitalisation progresser de plus de 70% depuis le début de l'année.

La chaîne de supermarchés Target se démarquait (+11,91%) après avoir publié des résultats meilleurs qu'attendu, en particulier le bénéfice net, dopé par la baisse des stocks et la normalisation des coûts d'approvisionnement.

Le groupe de Minneapolis (Minnesota) reste sur trois trimestres consécutifs de contraction de ses ventes à périmètre comparable, mais s'attend à un retour à la croissance en fin d'année.

Après avoir fondu de plus de 40% en deux séances, l'établissement de crédit régional New York Community Bancorp (NYCB) rebondissait enfin (+5,68%). Considérée comme le possible maillon faible du système bancaire américain, cette banque a signalé jeudi des défaillances dans ses procédures de contrôle interne.

Parmi les actifs considérés comme à risque, les cryptomonnaies tiraient leur épingle du jeu, toujours tirées par l'ascension du bitcoin, désormais près de son record absolu, soit 68.991 dollars.

Le plateforme d'échanges de devises numériques Coinbase prenait 1,56%.

Nasdaq

34KU2X3