Wall Street ouvre en baisse, la grève dans l'automobile inquiète
La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, préoccupée par le début de la grève initiée chez les trois principaux constructeurs automobiles américains et...
La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, préoccupée par le début de la grève initiée chez les trois principaux constructeurs automobiles américains et ses conséquences potentielles sur l'économie américaine.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones perdait 0,23%, l'indice Nasdaq cédait 0,82% et l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,52%.
Après un regain d'optimisme jeudi, à la faveur d'indicateurs jugés satisfaisants et de l'introduction en Bourse réussie du géant des microprocesseurs Arm, Wall Street a rapidement déchanté.
"On se concentre sur la grève de l'UAW (principal syndicat du secteur automobile) et sur l'impact qu'elle aura sur l'économie", a expliqué Edward Moya, d'Oanda.
Faute d'accord sur le renouvellement de leur convention collective, les membres de l'UAW salariés de Ford, General Motors et Stellantis ont entamé un mouvement de grève dans la nuit de jeudi à vendredi.
"On s'attend à ce que cette grève dure au moins jusqu'en fin de semaine prochaine", selon Edward Moya. "Il n'y a aucune raison d'espérer un accord à brève échéance."
Les sites concernés par des débrayages vendredi ne représentent que 12.700 employés, soit une fraction seulement des 146.000 membres que compte le syndicat au sein du "Big Three", les trois grandes constructeurs américains, qui n'avaient jamais connu de grève simultanée.
Malgré la grève, Stellantis (+1,43%), GM (+1,90%) et Ford (+0,55%) étaient tous en hausse, une progression à relativiser par l'activité récente de ces titres, qui font quasiment du surplace depuis le début de l'année sur un marché en nette hausse.
Pour Edward Moya, ce blocage, dont le noeud tient, en bonne partie, au refus des constructeurs historiques de Detroit d'accorder à l'UAW les quelque 40% d'augmentation de salaires réclamé, montre qu'"il y a encore beaucoup d'éléments de nature à nourrir l'inflation".
Cette pression sur les salaires "pourrait pousser la Fed (banque centrale américaine) dans une direction", celle d'un resserrement monétaire encore plus appuyé, "alors que les gens pensaient qu'on en avait fini".
Annoncée en décélération depuis des mois, voire au bord d'une récession, l'économie américaine refuse de courber l'échine, à en croire les indicateurs publiés ces dernières semaines.
Vendredi, la Fed a indiqué que la production industrielle avait augmenté de 0,4% en août sur un mois, soit davantage que le 0,1% anticipé par les économistes.
Par ailleurs, l'activité manufacturière dans la région de New York s'est nettement redressée en septembre, à 1,9 point contre -19 points en août, alors que les économistes prévoyaient une nouvelle contraction (-10 points).
Dans la foulée, les taux obligataires se sont tendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 1à ans ressortait à 4,30%, contre 4,28%.
Les tensions sur les taux pénalisaient les capitalisations technologiques géantes du Nasdaq, dont Amazon (-1,85%), Meta (-1,78%) et Microsoft (-1,60%).
Au lendemain de son introduction en Bourse, qui l'a vu gagner près de 25% sur la séance, le concepteur de microprocesseurs Arm prenait encore de la hauteur (+3,26%). Le groupe britannique est désormais valorisé 67 milliards de dollars.
Malgré des résultats supérieurs aux attentes, l'éditeur de logiciels professionnels Adobe s'enfonçait dans le rouge (-4,16%), les investisseurs ayant jugé les prévisions du groupe décevantes, même si elles sont ressorties en ligne avec celles des analystes.
Adobe, qui avait lancé, mercredi, plusieurs versions de ses logiciels utilisant désormais l'intelligence artificielle générative (IA), souffre de la comparaison avec d'autres grands acteurs de l'IA, qui affichent une croissance supérieure.
Disney était recherché (+1,60%), au lendemain de la publication d'une information de l'agence Bloomberg, selon laquelle le géant du divertissement envisagerait la vente de la grande chaîne nationale ABC au groupe de médias Nexstar Media Group. Selon plusieurs médias, le groupe de Burbank (Californie) a également reçu une offre du magnat des médias Byron Allen à hauteur de dix milliards de dollars.
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