Wall Street ouvre en baisse, l'incertitude pèse, les taux obligataires aussi
La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, prudente face à une situation mouvante au Proche-Orient, conjuguée à des tensions sur les taux obligataires...
La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, prudente face à une situation mouvante au Proche-Orient, conjuguée à des tensions sur les taux obligataires et sur le marché du pétrole.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones effaçait 0,38%, le Nasdaq s'affaissait de 0,65% et l'indice élargi S&P 500 descendait de 0,52%.
"Les acheteurs manquent d'allant, ce matin, pour plusieurs raisons, la première étant les inquiétudes liées à la géopolitique", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
La guerre entre Israël et le Hamas a franchi un nouveau cap, mardi, avec une frappe sur un hôpital du centre de Gaza, qui a fait au moins 471 morts.
Le président Joe Biden, en visite en Israël, a indiqué que "des données américaines (disculpaient)" son hôte, appuyant la version israélienne selon laquelle un tir de roquette du Jihad islamique était à l'origine de l'explosion.
"Les marchés actions ne sont généralement pas très bons pour prendre la mesure des événements géopolitiques", a commenté Steve Sosnick, d'Interactive Brokers. "Ce n'est pas bon pour la stabilité du monde en général, mais quel impact cela a-t-il sur les actions?"
"Il y a aussi les craintes relatives aux taux obligataires et aux matières premières, en particulier le pétrole", a-t-il ajouté.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans a frôlé, mercredi, le sommet de 16 ans atteint début octobre (4,88%), à 4,87%, contre 4,83% la veille en clôture.
La place new-yorkaise offrait, en outre, un accueil réservé aux résultats de sociétés, même si beaucoup d'entreprises ont publié des chiffres supérieurs aux attentes.
"On a entendu de bonnes choses" des sociétés, "mais pas de grandes choses", a estimé Steve Sosnick.
A la cote, Nvidia restait mal orienté (-3,59%), au lendemain de l'annonce de nouvelles restrictions à l'exportation vers la Chine de semi-conducteurs, en particulier les puces les plus avancées, utilisées pour le développement de l'intelligence artificielle.
Ce nouveau train de mesures est interprété comme visant à empêcher les fabricants de contourner une première série de limitations imposées il y a un an par les Etats-Unis.
A l'instar de Nvidia, les grands acteurs américains du secteur étaient touchés, tels AMD (-1,21%), Intel (-0,93%), Texas Instruments (-0,67%) ou Qualcomm (-1,52%).
United Airlines connaissait un trou d'air (-7,83%), malgré des résultats meilleurs que projeté par le marché. La compagnie a abaissé ses prévisions pour le quatrième trimestre, du fait de l'augmentation du coût du kérosène mais aussi de la possible suspension prolongée de ses vols vers et à destination de Tel-Aviv.
Le fournisseur aéronautique Spirit Aerosystems décollait (+23,21%) après l'annonce du renforcement de son partenariat avec Boeing. Ce nouvel accord devrait augmenter le chiffre d'affaires du groupe de près de 200 millions de dollars en net d'ici 2033.
Morgan Stanley était sanctionné (-6,57%), malgré des résultats meilleurs qu'attendu. La banque d'affaires payait notamment les performances jugées décevantes de son activité de gestion d'actifs.
Procter & Gamble était, lui, salué (+2,89%) pour ses résultats supérieurs aux projections des analystes. Les hausses de prix pratiquées par le groupe de Cincinnati (Ohio) lui ont permis de compenser une baisse de ses volumes écoulés (-1%).
Quant à l'assureur Travelers (+1,64%), les investisseurs retenaient davantage la croissance du chiffre d'affaires (+14%), supérieur aux attentes, que la baisse du bénéfice net, en-deçà des anticipations, du fait d'une augmentation du coût des sinistres.
US Bancorp reculait (-3,02%), bien qu'ayant fait état de résultats supérieurs aux estimations de Wall Street. La cinquième banque américaine par la taille des actifs a vu sa marge nette d'intérêt décroître par rapport au trimestre précédent et sur un an.
Nasdaq
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