Wall Street ouvre en baisse, crispée par le pétrole et les taux
La Bourse de New York a ouvert en légère baisse mardi, toujours figée dans l'attente de la communication de la banque centrale américaine (Fed), mercredi, et indisposée par la montée...
La Bourse de New York a ouvert en légère baisse mardi, toujours figée dans l'attente de la communication de la banque centrale américaine (Fed), mercredi, et indisposée par la montée des taux et des prix du pétrole.
Vers 13H55 GMT, le Dow Jones cédait 0,16%, l'indice Nasdaq lâchait 0,50% et l'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,23%.
"Le marché peine à trouver une direction avant la décision de la Fed demain", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments. Les opérateurs tablent, quasi à l'unanimité, sur un statu quo de la Réserve fédérale mercredi, mais seront attentifs aux commentaires et prévisions des membres de l'institution.
En attendant, la place new-yorkaise observait avec anxiété les taux obligataires s'élever toujours plus haut. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans a encore frôlé mardi un sommet de 15 ans, à 4,3607% (contre 4,3618% fin août), contre 4,30% la veille en clôture.
Patrick O'Hare, de Briefing.com, relevait également la nouvelle poussée du pétrole, désormais proches de ses plus hauts niveaux depuis un an, avec un baril de Brent de la mer du Nord qui n'est plus qu'à un souffle des 100 dollars.
"Ces mouvements sont dissuasifs pour les investisseurs, qui s'inquiètent de leurs conséquences pour la croissance et la consommation, qui sont interconnectés", a souligné l'analyste, dans une note.
L'effervescence de l'or noir dopait les cours des pétroliers, tels ExxonMobil (+0,50%), ConocoPhillips (+0,12%), ou du parapétrolier Halliburton (+0,20%).
En revanche, la tension sur le marché obligataire sapait le secteur technologique, qui dépend des conditions de crédit pour financer sa croissance. Amazon (-2,26%), Nvidia (-0,87%) et Microsoft (-0,65%) évoluaient ainsi dans le rouge.
Pour autant, Adam Sarhan voyait dans la faible ampleur du repli des indices de quoi être optimiste.
"Même avec les taux qui montent, la Chine qui ralentit, l'inflation qui repart et le baril près de 100 dollars, des éléments qui entraîneraient normalement une correction, le marché continue à évoluer en dents de scie", dans des marges resserrées, fait valoir le gérant, pour qui "c'est encourageant."
La séance sera animée par les débuts de la plateforme de livraison de courses Instacart, qui a fixé, lundi, son prix d'émission à 30 dollars l'action, ce qui valorise la start-up de San Francisco à environ 8,3 milliards de dollars, et près de 10 milliards en comptant les titres attribués aux salariés et aux dirigeants.
Toujours au chapitre introductions, le concepteur de microprocesseurs Arm poursuivait son dérapage incontrôlé (-6,36%). Depuis sa première séance en boulet de canon (+24,69%), jeudi, sa capitalisation boursière a fondu de près de dix milliards de dollars.
A la cote, l'aciériste US Steel montait en température (+3,54%) après avoir publié, lundi, des prévisions supérieurs aux attentes des analystes pour le troisième trimestre, grâce à des prix plus élevés qu'anticipé et des coûts moindres.
Block était pris pour cible (-2,79%), après l'annonce du départ de la directrice générale de sa filiale de paiements numériques Square, qui sera remplacée par le patron du groupe Jack Dorsey.
Le constructeur chinois de véhicules électriques NIO plongeait (-11,11%) après avoir annoncé l'émission d'obligations convertibles en actions à hauteur d'un milliard de dollars, une opération qui va diluer la valeur des titres existants.
Les concurrents de NIO étaient aussi malmenés, à l'instar de XPeng (-3,02%), Rivian (-6,37%) ou même Tesla (-1,29%).
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