Wall Street ouvre en baisse, attentiste et indisposée par de mauvais indicateurs

La Bourse de New York évoluait en baisse mardi peu après l'ouverture, mal orientée par les signes de ralentissement économique en Chine et en Europe, à l'orée d'une semaine écourtée par un jour férié et...

Le logo du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS
Le logo du New York Stock Exchange © ANGELA WEISS

La Bourse de New York évoluait en baisse mardi peu après l'ouverture, mal orientée par les signes de ralentissement économique en Chine et en Europe, à l'orée d'une semaine écourtée par un jour férié et qui s'annonce pauvre en indicateurs et résultats.

Vers 14H10 GMT, le Dow Jones cédait 0,18%, l'indice Nasdaq lâchait 0,47% et l'indice élargi S&P 500 rendait 0,32%.

"Le marché s'est bien comporté cette année. Il a fait une pause en août et maintenant, les investisseurs cherchent des indices indiquant à quoi la fin de l'année va ressembler", a expliqué Adam Sarhan, de 50 Park Investments.

Dans ce contexte, les opérateurs ont noté le décrochage de l'indice Caixin d'activité dans les services en Chine, qui est tombé à 51,8 points en août contre 54,1 en juillet.

"Historiquement, la Chine est souvent un bon indicateur de l'économie mondiale", souligne Adam Sarhan. "Donc quand la Chine ralentit, c'est un signe avancé".

Par ailleurs, l'indice composite PMI (tous secteurs confondus) en zone euro est, lui, tombé à son plus bas niveau depuis 33 mois, à 46,7 points.

Ces mauvais chiffres macroéconomiques interviennent alors que la place new-yorkaise émerge d'un week-end de trois jours (lundi était férié) pour entamer une semaine au cours de laquelle, côté américain, peu d'indicateurs et de résultats d'entreprises sont attendus.

En outre, le mois de septembre a la réputation d'être le pire de l'année pour les actions, ce qui n'incite pas les investisseurs à s'engager.

Pour Adam Sarhan, le bon parcours qu'ont connu les actions cette année reste fragile, car il tient, pour l'essentiel, à une poignée d'actions technologiques dopées par la vogue de l'intelligence artificielle.

Sam Stovall, de CFRA Research, constate, lui, que le mouvement s'est récemment élargi à davantage de secteurs et de titres, et y voit une raison d'être optimiste.

Le manque d'allant des actions tenait aussi à la récente remontée des taux obligataires, qui se raffermissaient encore mardi. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 4,24%, contre 4,17% vendredi en clôture.

A la cote, les capitalisations technologiques géantes marquaient le pas, à l'instar d'Amazon (-1,30%), Nvidia (-0,77%) ou Apple (-0,59%).

Manchester United, coté à New York, dévissait (-19,36%), plombé par l'information du quotidien britannique Daily Mail, selon lequel la famille Glazer, actionnaire majoritaire du club, s'apprêterait à retirer ManU de la vente, jugeant trop basses les offres soumises jusqu'ici.

Le gestionnaire d'actifs Blackstone (+3,37%) et la plateforme de réservation de logements Airbnb (+7,67%) profitaient de leur entrée dans le S&P 500.

Warner Bros Discovery progressait (+2,51%), malgré un avertissement sur résultat, lié à la grêve des scénaristes et des acteurs à Hollywood. Le conflit social affecte "la capacité de la société à produire et livrer du contenu", a annoncé le géant de l'audiovisuel.

Le groupe new-yorkais s'attend à voir son bénéfice d'exploitation amputé de 300 à 500 millions de dollars pour l'ensemble de son exercice.

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