Wall Street finit contrastée, nouveaux records pour Nasdaq et S&P 500
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, jeudi, Nasdaq et S&P 500 décrochant, d'un souffle, un nouveau record en clôture, malgré un mouvement de...
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé, jeudi, Nasdaq et S&P 500 décrochant, d'un souffle, un nouveau record en clôture, malgré un mouvement de consolidation qui a étouffé le marché.
Nasdaq et S&P 500 ont gagné respectivement 0,34% et 0,23%, tandis que le Dow Jones s'est légèrement tassé (-0,17%).
La séance a été volatile, Nasdaq et S&P 500 faisant un aller-retour dans le rouge, les grands indices peinant à trouver une direction.
"Le marché a pourtant eu droit à des nouvelles qui pouvaient encourager la Fed (banque centrale américaine) à baisser ses taux", a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
L'indice des prix à la production (PPI) s'est ainsi contracté de 0,2% en mai, alors que les économistes le voyaient progresser de 0,1%.
Le chiffre confirmait la bonne impression laissée, la veille, par l'indice des prix à la consommation CPI, stable en mai.
"Au moment où tout le monde l'attendait, la désinflation est dans les tuyaux", a commenté Jamie Cox, d'Harris Financial Group. "Si cela se confirme, l'hypothèse d'une baisse de taux en septembre va être sur la table."
L'hypothèse centrale des opérateurs inclut deux coups de rabot de la Fed cette année, alors même que les prévisions des membres de l'institution, actualisées mercredi, n'en voient qu'une.
Le terrain apparaît d'autant plus propice à un assouplissement monétaire que le marché de l'emploi montre des signes de refroidissement.
Les nouvelles inscriptions au chômage sont montées à 242.000 la semaine dernière, soit leur plus haut niveau depuis dix mois.
Les deux indicateurs du jour ont fait vaciller les taux obligataires, déjà sous pression mercredi après la publication de l'indice CPI.
Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est replié jusqu'à 4,22%, une première depuis début avril.
"On peut ajouter à tout cela Broadcom (+12,27%) et l'enthousiasme lié à ses résultats et à l'annonce de la division de ses actions par dix", a décrit Patrick O'Hare.
Le concepteur de semi-conducteurs a publié des résultats supérieurs aux attentes et relevé ses prévisions pour l'ensemble de son exercice décalé (clôturé fin octobre). Les revenus tirés de l'intelligence artificielle atteignent désormais un quart du chiffre d'affaires.
"Le marché avait tout pour signer une belle hausse aujourd'hui", estimé Patrick O'Hare. Au lieu de cela, "il n'a pas fait grand-chose", constate l'analyste. "Les gens ont décidé qu'il valait mieux consolider une partie des gains marqués enregistrés ces derniers temps."
A la cote, l'éclair Broadcom a fait briller plusieurs valeurs du secteur technologique, notamment ses concurrents Qualcomm (+1,12%), Nvidia (+3,52%) et Micron (+1,70%), ainsi que le spécialiste des serveurs Super Micro Computer (+12,44%).
Apple (+0,55%) a repris le titre de première capitalisation mondiale, devant Microsoft (+0,12%), mais Nvidia se rapproche de plus en plus et est désormais à moins de 100 milliards de valorisation du sommet.
Tesla s'est envolé (+2,92%) après qu'Elon Musk a affirmé, sur X (ex-Twitter), que les résolutions portant sur un plan de rémunération lui assurant 56 milliards de dollars et sur la domiciliation du constructeur de véhicules électriques au Texas, étaient en passe d'être approuvées par une majorité d'actionnaires.
Dans un contexte favorable aux valeurs de croissance, notamment le laboratoire Amgen (-0,86%), American Express (-0,83%) ou Boeing (-1,08%).
Ce dernier a révélé avoir détecté des fixations incorrectement serrées sur des 787 Dreamliner en attente de livraison.
Le groupe de médias Paramount Global a poursuivi sa dégringolade (-6,92%), après que son actionnaire de contrôle National Amusements, a rompu les négociations avec le studio Skydance Media, en vue d'une possible union.
Dans le même secteur, Warner Bros Discovery (-6,66%) est tombé à son plus bas niveau depuis 15 ans, alors que les investisseurs s'interrogent sur ses perspectives de croissance ainsi que la possible perte des droits de diffusion de la ligue professionnelle de basket NBA.
Nasdaq
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