Wall Street en ordre dispersé, un nouvel indicateur d'inflation calme les esprits
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, jeudi, peu après l'ouverture, calmée par un nouvel indicateur d'inflation, moins élevé que prévu, et qui contrebalance la mauvaise surprise de mercredi, avant...
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, jeudi, peu après l'ouverture, calmée par un nouvel indicateur d'inflation, moins élevé que prévu, et qui contrebalance la mauvaise surprise de mercredi, avant le début de la saison des résultats.
Vers 15H50 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,22%, l'indice Nasdaq avançait de 0,35% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équilibre (-0,01%).
"On a droit à un petit rebond", après le décrochage de la veille, a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital. "On le doit aux prix de gros, qui ont moins progressé que prévu."
L'indice PPI des prix à la production a augmenté de 0,2% sur un mois en mars, soit moins que les 0,3% attendus par les économistes.
"Ce rapport est un soulagement pour économistes et investisseurs", a commenté, dans une note, Sam Millette, de Commonwealth Financial Network.
"Cela compense la frayeur d'hier avec (l'indice des prix) CPI", ressorti plus haut que prévu, car le PPI est considéré comme un indicateur avancé de l'inflation, les prix à la production se transmettant, dans un second temps, au commerce de détail.
La publication a entraîné une légère détente sur le marché obligataire. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 2 ans descendait à 4,93%, contre 4,97% la veille, après avoir brièvement franchi le seuil psychologique de 5%, une première depuis près de cinq mois.
Pour autant, sur un an, l'indice des prix à la production PPI affiche une hausse de 2,1%, au plus haut depuis près d'un an (avril 2023).
"Ces données montre une accélération sur un an, et si on les ajoutent au CPI résistant, justifient une approche patiente en matière de politique monétaire", a réagi, dans une note, Rubeela Farooqi, de High Frequency Economics.
Après une ouverture dans le vert, le Dow Jones est ainsi rapidement passé en négatif.
Il le doit notamment à Boeing (-1,39%), qui flirte avec son plus faible cours depuis 16 mois.
L'avionneur est toujours lesté par les accusations d'un ingénieur qui reproche au constructeur d'avoir pris des libertés avec les impératifs de sécurité lors de l'assemblage d'appareils 787 Dreamliner et 777.
La place new-yorkaise a déjà le regard tourné vers la saison des résultats, qui commence vendredi avec une volée de financières, dont JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup.
Ailleurs à la cote, le géant des boissons alcoolisées Constellation Brands (+1,59) capitalisait sur des résultats supérieurs aux attentes, tirés par la croissance des ventes de bière, qui a fait mieux que compenser le recul du vin et des spiritueux.
Nike partait en sprint (+2,61%), poussé par une note favorable de Bank of America, qui voit l'équipementier sportif bénéficier d'un effet Jeux olympiques et de mesures d'économies.
Le laboratoire Regeneron se repliait (-2,65%), sapé par une assignation du ministère de la Justice, qui a attaqué la biotech devant la justice civile, l'accusant d'avoir gonflé les prix de son traitement Eylea contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).
Toujours dans le secteur médical, la start-up Alpine Immune Sciences (+36,64%), qui développe notamment un traitement contre la néphropatie rhénale, bondissait après l'annonce de son rachat par le laboratoire Vertex (+1,48%), pour 4,9 milliards de dollars.
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