Wall Street en ordre dispersé, respiration après une série de records
La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mercredi, peu après l'ouverture, effectuant une pause après une série de records, à l'approche...
La Bourse de New York évolue en ordre dispersé mercredi, peu après l'ouverture, effectuant une pause après une série de records, à l'approche de la période des fêtes.
Vers 15H00 GMT, le Dow Jones s'effritait de 0,15%, l'indice Nasdaq grappillait 0,10% et l'indice élargi S&P 500 était proche de l'équiilibre (-0,02%).
Le Dow Jones reste sur cinq records d'affilée en clôture. Le S&P 500 s'est, lui, approché mardi de son sommet historique et a connu huit séances positives sur les neuf derniers journées de Bourse.
"On n'est plus loin de la période des fêtes", a souligné Sam Stovall, analyste de CFRA. "De plus en plus d'opérateurs sont en congés, ajustent leur portefeuille et prennent des bénéfices."
Ils sont encouragés à le faire par l'analyse technique, qui montre que le marché est mûr pour une inflexion, après un mois et demi euphorique.
Pour autant, comme il l'a fait à plusieurs reprises durant les dernières séances, "le marché pourrait nous surprendre et clôturer en hausse", prévient Sam Stovall.
Pour Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com, le repli de plusieurs indices majeurs pouvaient aussi s'expliquer par des inquiétudes sur l'état de la demande et la santé des consommateurs américains.
Le groupe agroalimentaire General Mills (-2,44%), qui possède notamment les céréales Cheerios, a ainsi revu à la baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'une demande moins élevée qu'attendu.
L'entreprise de Minneapolis (Minnesota) encaissait le contrecoup d'une publication jugée décevante, marquée par un chiffre d'affaires en recul sur un an (-2%).
Le géant de la messagerie et du transport de colis FedEx (-10,49%) a, lui aussi, abaissé ses projections annuelles, constatant un ralentissement de la demande. Sur son deuxième trimestre, achevé fin novembre, son bénéfice net est, en outre, ressorti nettement en-deçà des attentes.
Pour Patrick O'Hare, ces signes avancés de dégradation de l'économie justifiaient aussi la détente des taux obligataires. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,89%, contre 3,93% mardi, en clôture.
Ce taux de référence du marché obligataire est même descendu jusqu'à 3,86%, une première depuis cinq mois.
Le courtier en assurance Aon (-6,87%), dont le siège est à Dublin mais qui est coté à New York, était malmené après l'annonce du rachat du courtier américain NFP pour 13,4 milliards de dollars.
Comme souvent cette année, le Nasdaq s'en tirait mieux que le Dow Jones et le S&P 500, en particulier grâce à Alphabet (+2,80%).
Les valeurs du secteur des cryptomonnaies profitaient du sursaut du bitcoin, qui prenait 3,71%, à 43.943 dollars.
Le marché attend toujours l'homologation par le régulateur américain des marchés (SEC) d'un nouveau produit d'investissement, les ETF, des fonds placés en bitcoins qui permettraient aux clients de bénéficier d'une possible hausse de la devise numérique sans en détenir directement eux-mêmes.
"Le marché espère que certains vont être approuvés au premier trimestre", a déclaré mardi, à Yahoo Finance, Brian Amrstrong, directeur général de la première plateforme américaine d'échange de cryptomonnaies, Coinbase.
Les spécialistes du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (+6,65%) et Riot Platforms (+5,04%) étaient à la fête, de même que Coinbase (+3,73%).
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