Wall Street divisée après un très fort marché de l'emploi, Meta tire le Nasdaq
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, vendredi, digérant un rapport sur l'emploi américain bien plus fort que prévu et les résultats de trois poids lourds de la...
La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé, vendredi, digérant un rapport sur l'emploi américain bien plus fort que prévu et les résultats de trois poids lourds de la technologie, dont Meta, qui tirait le Nasdaq.
L'indice Dow Jones cédait 0,24%, le Nasdaq avançait de 0,80% et le S&P 500 de 0,37% tandis que les taux obligataires se tendaient vers 15H30 GMT.
La veille, Wall Street avait terminé en rebond anticipant les résultats d'Apple, d'Amazon et de Meta. Le Dow Jones avait fini en hausse de 0,97% à 38.159,84 points, le Nasdaq avait gagné 1,30% à 15.361,64 points et le S&P 500 +1,25% à 4.906,19 points.
Les actions s'apprêtaient vendredi à poursuivre solidement dans cette voie avant la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour janvier qui ont réservé des surprises juste avant l'ouverture du marché.
D'une part l'économie américaine a créé quasiment le double d'emplois prévu à 353.000, sans compter des révisions positives de 126.000 pour les deux mois précédents.
Le taux de chômage est resté stable à 3,7%. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,6% au lieu des 0,3% attendus.
Témoignant de la résilience époustouflante de l'économie américaine, ces chiffres font craindre que les taux de la banque centrale américaine (Fed) ne restent élevés plus longtemps pour éviter une résurgence de l’inflation.
Ainsi sur le marché obligataire, les rendements ont grimpé à 4,02% pour ceux à dix ans contre 3,88% la veille.
Le dollar s'envolait de 0,80% par rapport à l'euro.
"L'économie américaine est la plus forte du monde!", s'est exclamé le président Joe Biden, à qui ces chiffres sourient alors que la campagne électorale est lancée.
Mais certains détails dans le rapport sur l'emploi reflètent aussi un ralentissement de l'activité, comme la baisse du nombre d'heures travaillées par semaine qui signale que les employeurs réduisent la voilure.
"Les responsables de la Fed vont considérer ce rapport comme une justification de leur décision de résister à la pression du marché pour réduire les taux en mars", a indiqué Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics. Il a rappelé les propos du patron de la Fed Jerome Powell qui a écarté mercredi la probabilité d'une baisse des taux dès mars.
"Mais la prochaine réunion de mai est dans trois mois et nous prévoyons que la situation du marché du travail sera alors beaucoup moins bonne et l'inflation bénigne", a ajouté l'analyste qui prévoit un assouplissement monétaire d'un quart de point de pourcentage en mai.
A la cote, Meta était la locomotive du Nasdaq, caracolant de 20% après de bons résultats pour le groupe de Mark Zuckerberg qui compte Facebook, Instagram et Whatsapp.
Les ventes du groupe ont dépassé les attentes à 40 milliards de dollars au quatrième trimestre (+25% sur un an) pour un bénéfice de 14 milliards de dollars.
L'action était aussi recherchée après l'annonce d'un programme de rachat d'actions de 50 milliards de dollars.
Apple cédait plus de 2% bien qu'ayant renoué avec la croissance au quatrième trimestre.
Le chiffre d'affaires a atteint 119,6 milliards de dollars, en hausse de 2% sur un an, plus que prévu et l'iPhone a repris à Samsung le trône de plus gros vendeur mondial de téléphones en 2023, mettant fin au règne du géant coréen qui durait depuis douze ans.
Mais les ventes en Chine ont déçu, le chiffre d'affaires y ayant chuté de 13%.
Amazon grimpait de presque 7% après vu ses revenus s'envoler de 14% sur un an, pour atteindre 170 milliards de dollars d'octobre à décembre. Son bénéfice net est ressorti à 10,6 milliards de dollars.
ExxonMobil (+0,58%) et Chevron (+2,82% à 15H25 GMT) ont publié des résultats en repli au quatrième trimestre, dans le sillage de la normalisation des cours des hydrocarbures au fil de l'année par rapport à un pic en 2022.
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