Wall Street dispersée, non loin de l'équilibre avant la Fed

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé autour de l'équilibre mercredi, après quelques résultats technologiques décevants et avant l'issue d'une réunion monétaire de...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé autour de l'équilibre mercredi, après quelques résultats technologiques décevants et avant l'issue d'une réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L'indice Dow Jones grappillait 0,11%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,38% et le S&P 500 reculait de 0,37%, vers 14H15 GMT. 

Mardi, à la suite de plusieurs indicateurs mitigés faisant craindre que la Fed ne laisse les taux d'intérêt élevés plus longtemps, le Dow Jones avait reculé de 1,49% à 37.815,92 points.  Le Nasdaq avait chuté de 2,04% à 15.657,82 points et l'indice élargi S&P 500 avait cédé 1,57% à 5.035,69 points.

"Le mois d'avril a été dur pour les indices boursiers", a commenté Art Hogan de B. Riley Wealth Management soulignant que Wall Street a accusé sa première perte mensuelle depuis cinq mois. 

En avril, le Dow Jones aura perdu 5%, le Nasdaq 4,4% et le S&P 500 4,2%.

Le marché était focalisé mercredi sur ce que va dire la Réserve fédérale alors qu'une baisse de ses taux au jour le jour est pour l'instant exclue, vu la ténacité de l'inflation.

"Le Comité monétaire devrait laisser les taux inchangés entre 5,25% et 5,50%. Il n'y aura pas de nouvelles prévisions économiques, la vraie nouvelle viendra de la conférence de presse de Jerome Powell, le président", à 18H30 GMT, a prévenu Art Hogan.

Pour Patrick O'Hare de Briefing.com, vu le peu de progrès récent sur l'inflation, "il faut se préparer à entendre M. Powell dire que la Fed relèvera à nouveau les taux si c'est nécessaire".

Sur le marché obligataire, les rendements sur les bons du Trésor qui s'étaient tendus la veille à la suite d'un indice élevé du coût de l'emploi, reculaient légèrement. 

Le taux à dix ans s'affichait à 4,64% au lieu de 4,68% mardi.

Au rang des indicateurs, l'enquête mensuelle ADP/Standford Lab a montré que le secteur privé aux Etats-Unis avait créé plus d'emplois que prévu en avril à 192.000.

Les chiffres officiels de l'emploi américain seront publiés vendredi. Les analystes prévoient 240.000 nouvelles embauches et un taux de chômage stable à 3,8%.

Du côté des résultats de sociétés, les investisseurs saluaient la performance d'Amazon qui a triplé son bénéfice trimestriel grâce à sa branche de "cloud" (informatique à distance). L'action progressait de 3,60%.

Le fabricant de microprocesseurs AMD (-6,98%) en revanche a déçu en annonçant des prévisions plus faibles que prévu pour le trimestre en cours. 

Super Micro Computer (SMCI), fabricant de serveurs utilisés avec l'intelligence artificielle, a publié des résultats inférieurs aux attentes, se plaignant d'être à court de certains composants. L'action qui a triplé de valeur depuis le début de l'année, rendait presque 15%.

Le géant américain du café Starbucks voyait son action chuter aussi de 15% après avoir publié mardi des résultats pour le deuxième trimestre de son exercice décalé bien inférieurs aux prévisions du marché. 

Entre janvier et mars, la chaîne a engrangé un chiffre d'affaires de 8,56 milliards de dollars (-1,8% sur un an) et un bénéfice net de 772,4 millions, en chute de 15% sur un an.

Les investisseurs ont bien accueilli la décision du géant pharmaceutique Johnson & Johnson de mettre un terme aux poursuites civiles dans une affaire de talc accusé d'avoir causé des cancers, en payant environ 6,5 milliards de dollars sur vingt-cinq ans. L'action grimpait de 3,74%.

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