Wall Street de peu dans le vert après l'inflation américaine

La Bourse de New York évoluait légèrement dans le vert mardi après une inflation américaine un peu plus soutenue que prévu ce qui jette davatange de flou sur le calendrier d'une baisse...

Le siège du Nasdaq, à New York © JUSTIN SULLIVAN
Le siège du Nasdaq, à New York © JUSTIN SULLIVAN

La Bourse de New York évoluait légèrement dans le vert mardi après une inflation américaine un peu plus soutenue que prévu ce qui jette davatange de flou sur le calendrier d'une baisse des taux par la Réserve fédérale (Fed).

L'indice Dow Jones gagnait 0,27%, le Nasdaq, à dominante technologique, avançait de 0,49% et le S&P 500 progressait de 0,44%, vers 14H00 GMT.

Nerveux la veille avant la publication du dernier baromètre d'inflation, les indices avaient terminé partagés. Le Dow Jones avait grignoté 0,12% à 38.769,66 points, l'indice Nasdaq s'était contracté de 0,41% à 16.019,27 points et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,11% à 5.117,94 points.

Mardi, l'inflation aux Etats-Unis en février est repartie à la hausse sur un an à 3,2% contre 3,1% en janvier, selon les données du département du Travail.

Tirée par le logement, l'essence, ou encore les billets d'avion, la hausse de l'indice des prix à la consommation CPI s'accélère également sur un mois, à 0,4% contre 0,3%. C'est cependant conforme à ce qu'attendaient les analystes, selon le consensus de Market Watch.

Sur le marché obligataire, les rendements sur les obligations du Trésor ont grimpé en réaction. Avec une inflation tenace, la politique monétaire restrictive avec ses taux élevés risque de durer plus longtemps.

Désormais le marché ne s'attend pas à une baisse des taux au jour le jour avant juin, voire juillet, selon les calculs de CME Group sur les contrats à terme.

La Fed tient une réunion monétaire la semaine prochaine, les 19 et 20 mars, et tout assouplissement monétaire paraît exclu.

Le taux sur les bons à dix ans s'affichait à 4,14% contre 4,09% la veille.

"Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) a davantage d'arguments pour laisser les taux inchangés", alors qu'ils sont à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25% à 5,50%, a noté Chris Low, économiste pour FHN Financial.

"Une baisse des taux en mars était déjà totalement exclue mais les données du CPI du jour vont renforcer les attentes pour une première baisse pas avant juin, au plus tôt", a-t-il ajouté.

A la cote, le géant des services informatiques Oracle (+13%) emmenait le Nasdaq après un bénéfice meilleur que prévu au troisième trimestre.  

La direction du groupe a indiqué que la demande était très forte pour développer des infrastructures dédiées à l'intelligence artificielle générative dans les entreprises.

Le concepteur de puces pour l'IA, Nvidia, dont le titre avait nettement dégringolé de son sommet historique vendredi, reprenait des couleurs (+1,50% vers 13H55 GMT).

Meta gagnait 1,54% et Microsoft plus de 1%.

La compagnie aérienne Southwest chutait de plus de 12% alors qu'elle a réévalué ses projections pour 2024 à la lumière des retards de livraisons d'appareils Boeing. 

La compagnie affirme qu'elle devrait réceptionner une grosse moitié de ses commandes de 737 MAX cette année soit 46 appareils. Southwest devrait accuser une perte au premier trimestre mais revenir à la profitabilité au second.

Boeing pour sa part perdait presque 4%.

La plateforme de jeux vidéo Roblox lâchait ce qu'elle avait gagné la veille (-3,83%).

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