Verspieren assure l'esprit de famille
Créé en 1880 à Roubaix, le courtier en assurance Verspieren reste ancré dans la région avec un siège basé à Wasquehal et employant 550 personnes. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 7%, malgré le marché morose de l'assurance de l'entreprise, le groupe espère continuer à se développer, notamment à l'international.
Verspieren n’a pas à rougir de sa performance. Dans un climat économique maussade, le courtier en assurances est parvenu à établir son chiffre d’affaires 2018 à 380 millions d’euros, soit une progression de 7% par rapport à l’année précédente. Il espère atteindre 400 millions courant 2019. Une progression imputée principalement à une croissance organique. «Ce sont les activités ‘entreprises’ qui connaissent le meilleur développement, notamment les assurances collectives pour les salariés», explique François Leduc, directeur général adjoint de Verspieren. Avec 70% du chiffre d’affaires en risque d’entreprise, comprenant l’assurance matérielle, mais aussi la mutuelle, Verspieren compte sur un éventail de portefeuilles allant de la PME locale à l’entreprise du CAC 40. «Nous avons entre 8 et 10 000 clients PME et grands groupes, sans compter les TPE.» Si la société propose des solutions de protection généralistes, elle se compose également d’équipes dédiées à certains secteurs d’activité : «Nous avons un pôle important sur les professionnels de l’immobilier. Nous assurons aussi les professions du chiffre et du droit.» Le groupe s’est également appuyé sur le rachat du cabinet roubaisien Deledalle ACF, spécialisé en assurance crédit affacturage, et du cabinet Yvelin, spécialisé dans l’assurance d’établissements de soin, basé à Rennes. «Cela nous place à la troisième place au classement en France de la revue L’Argus de l’assurance, après deux groupes américains.»
Une implantation historique
Forte de 2 200 salariés au total, Verspieren emploie sur les Hauts-de-France 800 personnes. La masse salariale se divise entre la maison mère du groupe, à Wasquehal (550 personnes), et d’autres filiales de la région, telles que Cirano basée à Amiens, ou Solly Azar qui fait du courtage en gros à Lille. Elle compte par ailleurs cinq filiales à l’étranger : Portugal, Espagne, Italie, Suisse et Royaume-Uni (Londres). «On s’efforce d’accompagner notre clientèle à l’international, soit au travers de nos filiales à l’étranger, soit par nos partenaires, principalement au États-Unis (Arthur J. Gallagher) et en Europe (Funk).» Fondée en 1880 à Roubaix, le groupe conserve toutefois un attachement à la région et table sur son organisation familiale par rapport à ses concurrents. «Nous avons la chance d’avoir une famille d’actionnaires qui croit beaucoup au courtage.»
Encadré :
Un partenariat avec EuraTechnologies
Verspieren a une collaboration historique avec EuraTechnologies et assure aujourd’hui 70 000 m2 de bureaux au sein du pôle d’excellence dans ses différents bâtiments. Le groupe accompagne également, à travers le programme Start, de jeunes start-up en animant trois conférences par an sur la protection de leur activité. «On essaye de faire en sorte que la mortalité ‘infantile’ soit la plus basse possible.» Il a d’ores et déjà conseillé 200 start-up. Une dizaine sont par ailleurs devenues des clients de la société. Pour Francois Leduc, «c’est un partenariat qui nous permet d’être en prise avec ce biotope créateur». Dans le même esprit, le programme Vespieren dédié aux start-up permet de prendre une participation dans certaines jeunes pousses.