Vers un projet d'hypermarché... écologique ?
Le projet d'implantation de la chaîne d'hypermarchés E. Leclerc fait l'événement à Calais, qu'il s'agisse de l'espace culturel en centre-ville ou du retail center autour de l'hyper en périphérie. À cette occasion, la ville a accueilli le président-directeur général du groupe, Michel-Edouard Leclerc, qui ne cache pas ses ambitions écologiques...
Les différentes tentatives d’implantation de E. Leclerc dans le Calaisis se sont jusque là soldées par un échec. Si l’on en croit la maire de Calais, Natacha Bouchart, et le président-directeur général de la chaîne d’hypermarchés Michel-Edouard Leclerc, celle-ci est la bonne. «C’est un projet économique, mais pas seulement, déclare l’édile calaisienne. Il porte un aspect culturel et social de la ville. Le premier va dynamiser le centre-ville à côté des commerces et services dans Calais Coeur de Vie.» Le deuxième projet, l’hypermarché entouré d’autres enseignes, aura un aspect social qui permettra de créer de l’emploi, mais aussi un aspect urbanistique. Il s’agit de «rattacher le centre au pôle de la Cité Europe à Coquelles qui se dressait comme un îlot sans stratégie autour. comme dans de grosses agglomérations. Il faut installer des coutures commerciales qui viennent se dynamiser l’une avec l’autre comme à Hénin-Beaumont par exemple.»
Des possibilités. Michel-Edouard Leclerc, de son côté, est satisfait que la chaîne «ait trouvé un accord avec la municipalité pour implanter l’enseigne. C’est une opportunité de démontrer qualité de nos installations et de notre offre. C’est une volonté de notre part de s’installer dans des territoires qui veulent affirmer leurs qualités.» Il s’agit de l’implantation d’une marque qui a une réputation à tenir de première chaîne d’hypermarchés en France, ainsi qu’une enseigne qui fait campagne sur des prix très bas, dans un territoire «très demandeur de pouvoir d’achat», ce qui ouvre théoriquement les portes en grand au groupe. D’autre part, la culture est difficilement trouvable à Calais, à part dans quelques surfaces. «L’offre, lorsqu’on parle de culture, fait la consommation. Nous proposons les contenus, mais aussi les contenants : télévisions, liseuses,…» La concurrence vient surtout de la vente en ligne, d’où l’importance pour l’espace culturel de disposer d’un stock imposant afin de se démarquer.
Écologie et nutrition. Le projet calaisien a de la valeur aux yeux de Michel-Edouard Leclerc. Il a de nombreuses particularités, parmi lesquelles figure l’aspect écologique : «On va faire en sorte que notre enseigne soit d’ici 2020 dans le top 3 des enseignes européennes les mieux disantes en matière de développement durable et écologie, ainsi qu’en termes de nutrition. Ça passe par de la Récupération d’eau, les éoliennes, l’insertion dans tissu paysager préservant l’environnement ou en le dotant d’arbres, espaces de circulation douce… En parallèle, le parking en silo prend moins de terres littorales et agricoles.» En bref, l’hypermarché servira de devanture écologique, de «phare» aux enseignes E.Leclerc. Tout en proposant des prix les plus bas possibles…