Vers un pôle Gare «européen» ?
Une suite favorable ? C'est ce qu'espèrent les élus de la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO) pour leurs projets, avec des financements européens pour y parvenir. Ils avaient organisé, le 27 juin dernier, une visite avec quelques hauts-fonctionnaires de Bruxelles.
Vaste et claire, la place de la gare à Saint-Omer bénéficie de nouveaux mobiliers et équipements. Le pôle Gare est l’un des grands chantiers entamé sous les précédentes équipes de l’Agglomération et de la Ville et que poursuit Francis Decoster, nouveau maire de Saint-Omer et président de l’Agglomération. A deux pas des ruines de la basilique Saint-Bertin, le nœud modal s’incarne dans un bâtiment classé à l’Inventaire des bâtiments historiques. Si la gare de Saint-Omer ne fait pas − encore − partie concrètement des opérations en cours de réalisation, l’objectif du territoire est de parfaire ses investissements et de relier les transports en commun. Depuis sept ans, la CASO a lancé un programme de liaisons par bus des principaux points de son territoire. Le nombre des voyageurs est passé de 16 à 80 000 sur la période. Avec la gare routière comme point central des transports en commun, le territoire veut capitaliser sur les 28 0000 montées/descentes quotidiennes effectuées par le rail. Près d’un million de voyageurs verront s’ériger au fil des prochaines années un écoquartier, des parkings, une zone d’activité tertiaire qui trouvera bien dans ce développement (+ 30% de trafic annuel !) des créateurs métropolitains
Une rénovation ultérieur de la gare pour 5 millions d’euros ? Dans la gare elle-même, à peine 380 m2 sur 4 400 seront dédiés aux services SNCF. Le reste accueillera des bureaux, une crèche comme le veut François Decoster. L’investissement réel aujourd’hui affiche 5 millions d’euros. Il en faudra au moins 5 autres pour la rénovation du bâtiment de la gare lui-même. Autour, le mobilier urbain montre sa connectivité : prises et bornes électriques pour outils informatiques et véhicules électriques, wifi gratuit sur le périmètre. L’Audomarois affiche ainsi un haut niveau de services pour une agglomération moyenne de 70 000 habitants, pour qui l’Europe est un facteur de développement. Certains programmes européens comme la plate-forme de mobilité Bougeco sont financés à 80%. Cela donne envie d’y revenir.