Vers des élus mieux préparés
Récemment, la MSA Nord – Pas-de-Calais a tenu son assemblée générale annuelle à Hardelot. Cette réunion a permis de tracer des perspectives quant à sa digitalisation et la réforme de ses accueils physiques. Elle a aussi été l’occasion d’un débat sur le rôle des élus de la MSA dans la perspective des futures élections internes en 2020.
La MSA (Mutualité sociale agricole) présente une particularité, spécificité du monde agricole : la gestion de toutes les prestations est assurée par ce seul organisme. La caisse du Nord – Pas-de-Calais a sous sa gestion 231 481 ressortissants du régime agricole, représentés par 910 élus répartis en 14 échelons de base. Le fonctionnement en 2017 de la caisse régionale a permis un excédent de 56 000 €, ce qui place cette caisse au deuxième rang national pour la rigueur de sa gestion. «Tendre vers le meilleur service au meilleur coût est une recherche permanente», commente Michel Brodel, président régional. M. Brodel a également qualifié l’année 2017 de «dense», mettant notamment en avant la mutualisation avec la Picardie. Celle-ci, par ailleurs qualifiée de «dialogue soutenu entre les deux caisses», ne se traduira pas par une fusion. L’ambition de la caisse régionale de la MSA est de «développer une offre multicanal avec les adhérents». Cela passe par le développement des services en ligne dont l’utilisation par les ressortissants est «en augmentation régulière». Par ailleurs, des moyens sont dégagés pour accompagner les plus éloignés du monde informatique par une assistance téléphonique. Enfin, l’accueil physique va connaître dans les prochains mois un bouleversement pour coller «à la proximité nécessaire». Cette recherche de proximité alliera «la qualité de la réponse aux attentes des ressortissants à la sécurité du personnel».
Les élections de 2020
La volonté du conseil d’administration de la caisse est de préparer avec une certaine avance les élections des représentants des ressortissants qui auront lieu début 2020 dans le cadre des nouveaux cantons. Une table ronde a donc été organisée au cours de l’assemblée générale. Les élus ont un rôle de relais et de transmission entre la caisse et les ressortissants. «Il faut maintenir cette énergie», estime Michel Brodel. Pas si simple… Ces énergies s’émoussent parfois en cours de mandat. Les attentes sont multiples et le rôle de l’élu a ses limites : il est là pour appliquer la législation et non la changer. La solution pour recruter des élus motivés de bout en bout du mandat réside sans doute dans la formation. Un «parcours découverte» en début de mandat et une formation «de deuxième échelon» pour approfondir et «être plus calé au terrain» ont été suggérés. Sans oublier la réflexion de Guy Torchy, président du comité départemental du Pas-de-Calais, qui, évoquant la nécessaire disponibilité, s’est demandé si «l’élu idéal n’est pas un jeune retraité»…