Mobilité

Veolia encourage ses salariés à se mettre sur deux roues

Pour encourager ses collaborateurs à utiliser les mobilités douces, Veolia a noué un partenariat avec l’entreprise Zenride, qui propose de la location de vélo à un tarif préférentiel. Mécanique ou électrique, 16 salariés du groupe ont sauté le pas, en Saône-et-Loire.

Nicolas Savry (à droite) et Florent Delemarre (au centre) ont reçu leur vélo électrique en juillet dernier et cumulent depuis les kilomètres. (© Veolia)
Nicolas Savry (à droite) et Florent Delemarre (au centre) ont reçu leur vélo électrique en juillet dernier et cumulent depuis les kilomètres. (© Veolia)

« J’habite à trois kilomètres du site de Montceau-les-Mines, mais en côte » sourit Nicolas Savry, manager de service usine pour Veolia en Saône-et-Loire. Lui, qui n’avait jamais pris de vélo pour se rendre au travail, a profité de l’accord signé par son groupe avec la jeune entreprise Zenride pour changer ses habitudes en louant un vélo électrique. « Ma première motivation a été de me remettre au sport et puis, c’est bon pour la planète. À force, on y prend goût. »

Depuis juillet 2022 et la livraison d’une dizaine de vélos aux collaborateurs de Veolia à Montceau-les-Mines et Autun, le cadre a réalisé près de 300 kilomètres. Un peu moins que son collègue Florent Delemarre, responsable du développement pour Veolia Saône-et-Loire. « J’ai aussi des côtes, mais je le faisais parfois avec un vélo mécanique. Par contre, c’est plus facile avec l’assistance et ça me permet d’emmener mon fils à la crèche ou d’aller faire quelques courses qui peuvent manquer. » Pour lui, la cause environnementale reste le déclencheur. « Je voulais réduire mes émissions de CO2 et avec le vélo électrique, il n’y a plus d’excuses. Il n’y a que quand il pleut beaucoup, que je prends la voiture. »

Adapter la mobilité douce au territoire

Le gestionnaire et exploitant de services de production et distribution d’eau potable, Veolia, entend ainsi marquer son engagement dans la transition énergétique. « Cette opération a du sens et correspond aux valeurs transmises par l’entreprise » précise Jean-François Lluch, directeur du territoire de Saône-et-Loire. Pour autant, si l’idée pouvait s’appliquer aisément aux collaborateurs de Veolia installés à Paris ou Lyon, transférer le concept sur des territoires plus ruraux pouvait sembler moins pertinent. « Nous n’avions pas de bus ou de vélos disponibles comme Vélib, alors nous avons pensé à la solution de la location longue durée pour les salariés habitant à moins de 20 kilomètres. »

Les collaborateurs s’engagent sur une durée de trois ans à venir au moins une fois par semaine ou 50 fois par an à vélo. En échange, le groupe prend à sa charge 70 % du coût de la location, estimé à environ 15 000 euros par an pour les équipes de Saône-et-Loire. « Il me reste 25 euros par mois à charge, mais ça inclut l’assurance, le casque, un cadenas de qualité et une révision tous les neuf mois » précise Nicolas Savry.

Atout séduction

Peu à peu, le principe fait des émules auprès de nouveaux collaborateurs. Sur les 103 salariés de Veolia en Saône-et-Loire, 13 se sont immédiatement engagés, rejoints par six autres depuis. « L’un d’eux habite à une dizaine de kilomètres » souligne Florent Delemarre.

À l’issue des trois ans, les collaborateurs pourront choisir d’acheter le vélo à tarif préférentiel, de repartir pour une nouvelle période de location avec un nouveau cycle ou d’abandonner. Pour l’heure, les principaux concernés ne regrettent pas leur décision, même avec l’hiver approchant. Pour le directeur territorial, la démarche peut être un atout en plus pour séduire de nouvelles recrues. Le site dispose d’ailleurs de cinq postes ouverts au recrutement.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert