Vendanges en Champagne: une centaine de manifestants réclament une table ronde
Une centaine de personnes ont manifesté mardi à Epernay (Marne) en soutien aux vendangeurs des vignobles de Champagne, appelant à une table ronde sur "les...
Une centaine de personnes ont manifesté mardi à Epernay (Marne) en soutien aux vendangeurs des vignobles de Champagne, appelant à une table ronde sur "les conditions de travail" et "d'hébergement".
Elles se sont rassemblées à l'appel de la CGT, devant le Syndicat général des vignerons, représentant les exploitants de Champagne.
La CGT a déploré que certains prestataires logent "des gens sous hangar, sur la terre battue", voire dans des "bidonvilles à l'entrée de certains villages" où des vendangeurs "dorment sous des bâches, sans eau courante ni électricité".
Le Syndicat général des vignerons a indiqué de son côté prévoir une concertation "à compter de mi-octobre", à laquelle seront associés les syndicats, afin de faire un "bilan" et "décider de toutes les mesures nécessaires pour que de telles dérives ne se reproduisent plus".
"Nous ne resterons pas les bras croisés", a ajouté l'organisation patronale, proposant de "renforcer les dispositifs d'accompagnement et de sécurité pendant les vendanges en Champagne".
Le parquet de Châlons-en-Champagne a ouvert fin septembre deux enquêtes pour "traite d'êtres humains" après la fermeture par la préfecture de la Marne d'hébergements collectifs de vendangeurs, jugés "insalubres" et "indignes", qui abritaient des saisonniers venus majoritairement d'Afrique de l'Ouest.
La CGT, annonçant qu'elle se constituerait partie civile dans ces dossiers, réclame également le paiement des saisonniers relogés, qui n'ont perçu selon le syndicat que 3 jours de salaire sur 8.
Réclamant un "cahier des charges" pour mieux encadrer les hébergements et conditions de travail par forte chaleur, la CGT a appelé à "responsabiliser" les producteurs de champagne sur le choix de leurs prestataires.
Quatre gérants de trois sociétés de prestations viticoles avaient été condamnés en septembre 2020 à des peines de six mois à trois ans de prison avec sursis, pour avoir fourni de la main d'oeuvre employée dans des conditions indignes.
Quatre personnes participant aux vendanges en Champagne sont par ailleurs décédées en septembre, certaines a priori par arrêt cardiaque, des décès survenus dans un contexte de fortes chaleurs.
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