Chassez le naturel, il revient au galop ! En Lorraine, nous sommes très forts pour s’unir pour des causes magnifiques. À l’inverse, nous sommes aussi pas mal doués pour continuer à s’opposer en bataille de Clochemerle. Vous me direz, c’est un peu la même chose sur l’ensemble du territoire hexagonal mais à échelles différentes. Bel exemple typique dans la région et sous les feux de l’actualité : la consultation publique du 1er février sur le oui ou le non à la construction de la gare d’interconnexion TGV de Vandières. À l’heure où ces lignes sont écrites les résultats de ce mini référendum lorrain ne sont pas encore connus. Ce qui est connu, ce sont surtout les débats, les prises de position parfois houleuses de bon nombre de «chefs de gare» autoproclamés aussi bien politiques, que décideurs économiques ou représentants de la sphère entrepreneuriale. Une impression amère de voir ressurgir nos bonnes vieilles batailles de territoires du style querelle Nancy-Metz, Moselle contre Meurthe-et-Moselle avec, et comme souvent, les oubliés Vosgiens et Meusiens. Ces prises de position, aux arguments plus ou moins solides, sont surtout révélatrices d’une défense de pré carré au détriment d’une réelle harmonie régionale. Cela peut en faire sourire certains, il semble tout de même inquiétant d’en être encore à ce point là à l’heure où la Lorraine est entrée, à marche plus ou moins forcée, dans l’ère (et l’aire) d’une grande région allant de Reims à Strasbourg. Vandières et ses débats, aujourd’hui logiquement clos, ne sont que du petit lait par rapport à ce qui attend nos quatre départements. Pour infos, le débat sur l’A31 bis arrive…L’interconnexion, où qu’elle soit, c’est bien mais il va bien falloir arriver à une réelle connexion entre nos différentes élites. Il serait peut-être temps !