Unilever sépare Ben & Jerry's et Magnum du reste du groupe
Le géant britannique de l'hygiène et de l'alimentaire Unilever a annoncé mardi la séparation de sa division glaces, qui compte notamment les géants Ben & Jerry's ou Magnum, mais dont...
Le géant britannique de l'hygiène et de l'alimentaire Unilever a annoncé mardi la séparation de sa division glaces, qui compte notamment les géants Ben & Jerry's ou Magnum, mais dont les ventes ont déçu l'an dernier.
"Une scission (...) est la voie de séparation la plus probable" mais "d'autres options seront envisagées afin de maximiser les rendements pour les actionnaires", a précisé Unilever dans un communiqué.
La division glaces d'Unilever a réalisé un chiffre d'affaires de 7,9 milliards d'euros en 2023. Mais le groupe avait qualifié le mois dernier de "décevante" la modeste croissance affichée par cette division, lors de la publication d'un bénéfice net en baisse de 15% l'an dernier pour l'ensemble du groupe.
Les glaces "présentent des caractéristiques distinctes par rapport aux autres activités opérationnelles", fait valoir Unilever, citant notamment "une chaîne d'approvisionnement et de points de vente prenant en charge les produits surgelés" ou encore "une plus grande saisonnalité".
Après la séparation, qu'Unilever espère finaliser d'ici fin 2025, l'équipe de direction "disposera d'une flexibilité opérationnelle et financière (...) pour soutenir la stratégie distincte de l'entreprise", ajoute Unilever.
Le groupe avait aussi été marqué en 2021 par un litige avec sa filiale américaine Ben & Jerry's, qui estimait que la vente de ses glaces dans les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est n'était pas "compatible" avec ses "valeurs", un conflit "résolu" en décembre 2022 par un accord confidentiel.
Unilever a aussi annoncé mardi le lancement d'un "programme de productivité majeur" qui devra générer des économies totales d’environ 800 millions d’euros sur les trois prochaines années et qui "devrait avoir un impact sur environ 7.500 postes" de travail dans le monde, essentiellement des emplois de bureau.
"Ces propositions feront l'objet d'une consultation", précise Unilever, qui indique que ses coûts de restructuration seront d'environ 1,2% de son chiffre d'affaires ces trois prochaines années, en légère hausse par rapport aux précédentes projections.
Les annonces d'Unilever s'inscrivent dans le cadre d'un plan stratégique dévoilé en octobre pour relancer sa performance globale, et le groupe assure qu'elles doperont la croissance de ses ventes et ses marges.
Le titre du groupe s'envolait de 5,39% à 4.017 pence mardi matin peu après l'ouverture de la Bourse de Londres.
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