Une trentaine de structures proposent des formations
Bilans de compétences, VAE, DIF… Autant de solutions également proposées à cette journée qui sera aussi marquée par des conférences thématiques.
Comme pour les éditions précédentes, il y aura probablement moins de monde le 31 janvier au Kinépolis de Lomme. La dernière journée du salon de L4M consacrée à la formation mobilise toujours moins que la première, dédiée uniquement à l’emploi. L’an dernier, ces dernières «24 heures» du salon ont tout de même attiré 1 500 visiteurs mais plus de deux fois moins que les 4 000 candidats à l’embauche venus la veille. Les solutions proposées cette seconde journée ne sont pas moins directement liées à l’emploi : soit pour donner un nouveau souffle à une carrière professionnelle, soit pour un retour à l’emploi.
Le 31 janvier, précisément 28 organismes de tout genre proposeront des formations couvrant une large palette de métiers. L’un des plus importants mais peu connu n’est autre l’IMMD qui propose des formations aux métiers de la distribution débouchant sur des diplômes universitaires. Au Kinépolis, «nous proposons des validations des acquis de l’expérience et des formations continues c’est-à-dire des concentrés de cours destinés aux professionnels encadrés par des professeurs d’université et qui permettent à ces professionnels de développer les compétences qu’ils n’ont pas et leur permettent de valider leurs diplômes», indique Anne-Sophie Matten, chargée de développement à l’IMMD à Roubaix. «Crise ou pas crise, la distribution reste un secteur qui embauche, explique-t-elle. Nous avons diversifié nos formations qui couvrent aujourd’hui les métiers qui recrutent le plus, tels que le web, le drive. Dans les six mois nos diplômés trouvent du travail.»
Chez Informa on affirme que le secteur textile recrute encore en France. L’organisme roubaisien forme aux certificats de fabricant de vêtement sur mesure, de modéliste de prêt-à-porter pour femme, et revendique un taux d’insertion professionnelle allant jusqu’à 75%. «Le textile a certes souffert mais des entreprises ont survécu, affirme-t-on chez Informa. Elles ne sont pas très grosses ni très connues, mais elles recrutent. Certains de ceux que nous formons n’hésitent pas à aller à Paris où il y a de l’embauche dans le secteur.» Amigraf forme aux métiers de la communication graphique. Des formations qui débouchent sur le certificat de qualification professionnelle.
«Eviter d’être dans une logique de demandeur d’emploi mais dans celle de quelqu’un qui a des compétences et qui propose ses services…»
Oxana Belitskaïa, consultante RH et intervenante à l’université Lille 1.
La Gazette. Sur un salon de recrutement, que préconisez-vous pour se distinguer au sein du vivier de contacts que se constituent les recruteurs ?
Oxana Belitskaïa. Il faut se préparer, cibler les entreprises et définir un parcours. Le candidat doit avoir un CV à jour et adapter le discours à tenir face au recruteur. Parce que l’entretien dure environ deux minutes. La plupart du temps, les exposants qui sont sur les stands au salon ne sont pas les décideurs. Il faut pouvoir capter leur attention. Il vaut mieux ne pas aller en fin de journée, au moment où, en général, les exposants sont fatigués après avoir vu un très grand nombre de personnes. Le candidat doit prendre soin de récupérer les coordonnées des exposants qui l’ont reçu pour pouvoir les contacter et les rencontrer dans des dispositions plus calmes une fois le salon terminé.
Vous estimez donc qu’il est important de relancer les recruteurs après le salon ?
Bien sûr. Dans les trois jours qui suivent ou au plus tard la semaine qui suit.
Comment relancer sans donner l’impression de harceler ?
Cela est compliqué en effet. C’est pourquoi il faut travailler son discours. Il faut se fixer des objectifs. Essayer par exemple de joindre la personne qui décide du recrutement au sein de l’entreprise. Le discours doit être vendeur. Eviter de se présenter comme un demandeur d’emploi mais comme quelqu’un ayant des compétences et montrer en quoi ces compétences peuvent intéresser l’entreprise. Il ne faut pas être dans une logique de demande,c’est-à-dire «donnez-moi un emploi». Mais dans une logique «je vous propose mes services au regard de mes compétences».