Une transition écologique, agricole et alimentaire
Le Beauvaisis s’engage dans une démarche de transition écologique et alimentaire ambitieuse, soutenu par l’État avec le Contrat de transition écologique (CTE). Le territoire compte relever le défi de créer un nouveau modèle économique local grâce à ses propres ressources.
Depuis le 9 juillet 2019, le Beauvaisis fait partie des 40 territoires retenus par le ministère de la Transition écologique pour s’engager dans l’élaboration d’un CTE avec le projet “Beauvaisis : territoire de transition agricole et alimentaire”. Ce dernier est la réponse aux enjeux environnementaux actuels mondiaux mais c’est par les initiatives locales, adaptées aux territoires, que passe cette transition tant attendue. « C’est une démarche complémentaire aux questions que nous traitons depuis une dizaine d’années, après la mobilité et l’énergie, nous nous devons de traiter la question écologique, explique Guillaume Sergeant, directeur du Développement durable de l’agglomération du Beauvaisis, avec ce projet nous allons travailler sur les productions agricoles, car nous sommes un territoire agricole, pour favoriser l’émergence de nouveaux modèles alimentaires en pensant local. » Cet objectif passera par l’accélération de la production locale et surtout une transformation de la consommation car seulement 1% de cette production est utilisé sur le territoire.
Développer les circuits courts
Ce projet impulsé est un projet à long terme. Tout le monde est concerné : particuliers, entreprises et collectivités. L’enjeu ? Instaurer des nouvelles productions comme des vergers, des maraîchers, des fermes urbaines comme à Saint-Jean à Beauvais, organiser davantage de marchés locaux ou encore mettre en place des magasins de producteurs pour inciter les habitants à consommer proches de chez eux. En somme, promouvoir les circuits courts. « L’objectif ultime est la suffisance alimentaire sur tout le territoire, note le directeur, en alimentant les cantines scolaires mais également les structures privées et publiques avec des produits locaux. Mais cela va plus loin avec la prise en compte également de la logistique et de la gestion des déchets et la création d’emplois. » Cette démarche vertueuse répond aux enjeux mondiaux et nationaux de l’alimentation. Depuis 2018, la loi EGalim impose notamment aux établissements de restauration collective publique que les repas servis soient composés de 50% de produits de qualité et durable. Cette transition passera également par l’aide aux agriculteurs, notamment ceux engagés dans une culture raisonnée ou biologique.