Une saison estivale au beau fixe
L'effet Nolan, combiné à une volonté politique de dynamiser la plage, ont boosté la fréquentation de la station de Malo-les-Bains, qui tire une nouvelle fois son épingle du jeu. Et ce, malgré une météo fidèle à sa réputation.
La plage de Malo-les-Bains, affichée “Ze plage to be” dans toute la métropole lilloise cet été, continue d’attirer toujours plus les foules. En attestent les chiffres : +5% de fréquentation dans les offices de tourisme dunkerquois en juillet, et +10% sur la première quinzaine d’août. Même constat du côté des activités estivales qui ont cartonné tout l’été : plus de 1 000 stagiaires accueillis en juillet (soit +14% par rapport à 2015). “C’est un indicateur de tendance, avec des chiffres qui arrivent après une année 2015 déjà très faste (+20%)“, souligne Patrice Vergriete, maire de la ville. Avec pour ambition de devenir une vraie station balnéaire, la plage a donc entamé une mutation avec l’arrivée de Patrice Vergriete aux commandes de la ville et de la communauté urbaine de Dunkerque. On notera par exemple le relooking des terrasses en bord de mer − une dizaine d’établissements ont même pris possession du sable pour y installer tables, fauteuils et transats comme chez les voisins belges −, la distribution de cendriers de poche, de sacs à déchets, l’installation de casiers-consignes, mais aussi et surtout des animations et événements en nombre croissant. Le “Carré plage” est devenu le lieu stratégique où touristes et locaux viennent faire leur gym, danser, jouer, lire, tester de nouvelles activités, etc. La nouvelle digue des Alliés, quant à elle, est en passe de devenir le spot des tournois sportifs après le passage du championnat de France de beach-volley, d’une étape de la tournée du beach hand de Sébastien Bosquet, du Tour de France à la voile, etc. Sans oublier la digue des Alliés, piétonne et animée.
Un enjeu très important. “La plage est un lieu où on vient pratiquer une activité, assister à un événement. On n’est pas au Maroc ou en Tunisie, ce n’est pas une plage de farniente. Mais on sent un peu moins de dépendance à la météo, ce qui garantira un effet économique à moyen et long terme“, se félicite l’édile. Les premiers effets se font d’ores et déjà ressentir : 246 saisonniers ont été embauchés cet été, passant à 450 le nombre d’emplois occupés sur la station pendant la saison. L’une des meilleures de la décennie pour certains restaurateurs de la digue. “Il y a une dynamique nouvelle, un enjeu très important en termes d’attractivité et d’emploi, et il y a aussi des habitudes à changer… L’ambition pour l’avenir est de renforcer l’attractivité dans sa dimension urbaine“, insiste ce dernier. La transformation physique de la digue de la partie ouest jusqu’au Kursaal est attendue avant la fin du mandat, le choix du lauréat pour la friche Vandenabeele (vouée à accueillir un hôtel spa balnéothérapie) sera dévoilé à la rentrée, tandis qu’un festival sera inauguré comme prévu à l’été 2017. “Développer une station est un processus large et lourd qui touche à tous les domaines, en appelle à la mobilisation d’un ensemble d’acteurs et demande beaucoup d’énergie. Il faut coordonner, sensibiliser, pousser, encourager… Ça demande du temps, mais on y arrive petit à petit“, conclut, optimiste, Patrice Vergriete.