Une reprise mais dans le haut de gamme

Le secteur de l’hôtellerierestauration connaît une poursuite de la reprise amorcée en 2010. Evolution de l’offre et réforme du classement hôtelier, le secteur est en pleine mutation. Si les taux d’occupation augmentent, c’est surtout au segment du luxe qu’ils profitent.

La reprise amorcée en 2010 se poursuit dans le secteur de l’hôtellerie française.
La reprise amorcée en 2010 se poursuit dans le secteur de l’hôtellerie française.
La reprise amorcée en 2010 se poursuit dans le secteur de l’hôtellerie française.

La reprise amorcée en 2010 se poursuit dans le secteur de l’hôtellerie française.

KPMG présente le bilan annuel de l’activité de l’Industrie Hôtelière Française et ses perspectives pour 2012-2013. Pour la 35e édition de son étude «L’Industrie Hôtelière Française», KPMG a analysé les ratios d’exploitation et de gestion d’un panel de 2 700 hôtels représentant un parc hôtelier de 224 130 chambres, soit près de 37,5 % du parc hôtelier homologué français. Et bonne nouvelle, la reprise de l’activité amorcée en 2010 s’est accélérée en 2011 avec des taux d’occupation en hausse de 0,9 à 3 points selon la catégorie d’hôtels. Cette croissance est plus forte sur les segments moyens et hauts de gamme, dont les taux d’occupation se rapprochent des niveaux exceptionnels de 2007. La réforme du classement hôtelier modifie les différents segments : l’hôtellerie classée 1 étoile et 2 étoiles est le segment «super-économique» du marché hôtelier français. L’hôtellerie anciennement classée 2 étoiles tend à monter dans la catégorie supérieure, à l’image de plusieurs enseignes de chaînes intégrées. De la même manière, le transfert de nombreuses marques du classement 3 étoiles vers le classement 4 étoiles tend à définir ce dernier comme étant le marché moyenne gamme de l’hôtellerie française. Et enfin, le segment 5 étoiles, l’hôtellerie haut de gamme (5 étoiles Standard) et l’hôtellerie de luxe (5 étoiles Supérieur).

Le luxe moteur

Mais il apparaît que c’est l’hôtellerie de luxe qui a été le moteur de cette reprise, avec +3 points en moyenne. A Paris en particulier, le segment 5 étoiles NN (Nouvelles Normes) Supérieur affiche des niveaux d’occupation plus élevés que ceux de 2007, grâce à un mix-clientèle optimisé (loisirs et affaires) et à une absence de saisonnalité. En province, l’hôtellerie présente pour la deuxième année consécutive des taux d’occupation à la hausse, tous segments confondus. Signe de la reprise, le segment «super-économique» voit lui aussi son taux d’occupation augmenter après trois années de stagnation (+ 0,9 point). L’année 2011 marque le retour d’une croissance plus franche du taux d’occupation. Soutenue par le regain d’intérêt pour les destinations «sûres», cette croissance est plus forte sur les segments moyenne et haute gamme. Sur ces catégories, elle tend à se rapprocher des niveaux exceptionnels de 2007. Sur les segments économiques et superéconomiques, la croissance, bien que plus faible, maintient le taux d’occupation à un niveau élevé. À Paris notamment, l’hôtellerie de luxe affiche des niveaux d’occupation supérieurs à ceux constatés en 2007, et ce malgré la croissance de la capacité hôtelière sur ce segment depuis 2 ans (Shangri-La, Mandarin Oriental…). Une hôtellerie haut de gamme parisienne qui a connu des fortunes diverses puisque, en moyenne, les hôtels 5 étoiles présentent des taux d’occupation à la baisse par rapport à 2010 (- 2,6 points à 77,5%). Tandis qu’en province, l’hôtellerie affiche, tous segments confondus, des niveaux de taux d’occupation à la hausse, et ce pour la seconde année consécutive. Un secteur dont reconstruction s’accélère avec la mise en place de la réforme du classement hôtelier et la nécessaire mise aux normes des établissements, favorisant la disparition d’une hôtellerie jugée désuète.