Une promotion élargie de lauréats

La 25e édition des Trophées de l'économie responsable s'est déroulée le 26 juin, à la Cité des Échanges (Marcq-en-Barœul), pendant laquelle 17 lauréats ont été primés. Bien-être au travail, environnement, engagement citoyen... Les distinctions englobent tous les secteurs de la RSE.

Les lauréats ont pu présenter leur entreprise avant la cérémonie officielle.
Les lauréats ont pu présenter leur entreprise avant la cérémonie officielle.

La labellisation RSE attire de plus en plus d’entreprises. Pour sa 25e édition, les Trophées de l’économie responsable, organisés par l’association Alliances, qui compte 350 adhérents dans la région, ont distingué 17 lauréats sur 27 dossiers déposés. Un nombre un peu plus élevé que d’ordinaire, qui souligne le dynamisme de la démarche parmi les entreprises. Les sociétés ont été évaluées à la fois sur leur performance RSE et leur impact sur le territoire. L’objectif étant d’étudier en détail une bonne pratique mise en avant par la société. Pour cette nouvelle édition, le concours s’est ouvert aux associations. Les dossiers de candidature sont libres d’accès. Le réseau Alliances fait par ailleurs du sourcing en dehors de la métropole lilloise afin de représenter davantage la région. Cette année, le palmarès compte notamment des structures de Picardie, de Coquelles dans le Pas-de-Calais ou encore du bassin minier. L’association est également chargée, après déposition des dossiers, d’accompagner les candidats dans le processus de sélection. La remise des trophées s’est déroulée le 26 juin dans la soirée, en partenariat notamment avec la Région et la Caisse d’épargne Hauts de France. Si les prix sont surtout symboliques (pas de financement à la clé), les Trophées apportent de la visibilité aux lauréats et peuvent être facilitateurs de partenariats.

De nombreux secteurs représentés

Parmi les différents lauréats, sept ont été désignés «Espoirs de la RSE», dont Niiji, située à Roubaix, et Volt, située à Dunkerque, dans la catégorie «Nouveaux modèles économiques». La première, également coup de cœur du jury, est une entreprise qui propose aux restaurateurs des lunch box lavables et réutilisables, avec un système de consigne. L’objectif ? Limiter les déchets des plats livrés ou à emporter. «Nos lunch box sont fabriquées à Tourcoing en matériaux biosourcés», explique Céline Scavennec, cogérante de Niiji. Le consommateur a dix jours pour ramener sa box lavée. En cas d’oubli, la consigne est payée. «C’est gagnant-gagnant pour les professionnels de la restauration qui peuvent voir sur notre application la quantité de CO2 émise évitée.» La codirigeante estime à quatre mois le retour sur investissement pour le client restaurateur qui paye un abonnement mensuel à la société.

Les lauréats de la 25e édition des Trophées de l’économie responsable.

Volt, société créée à Dunkerque et intégrée dans l’accélérateur rev3 du territoire, propose quant à elle un service B to B de luminaires leds industriels. «Je travaille sur trois formules : un pack que l’industriel achète, une abonnement mensuel fixe ou une facturation par rapport à l’utilisation du luminaire», indique son fondateur, François Ducorney. La dernière option cherche à faire prendre conscience aux entreprises de leur consommation énergétique et des économies à réaliser. L’entrepreneur, qui offre la garantie pièce et main-d’œuvre, parie sur une utilisation réduite de ses luminaires pour diminuer les coûts de réparation. S’il a d’ores et déjà des sollicitations pour d’autres marchés, le dirigeant devrait voir sa visibilité s’accroître sur le marché des luminaires avec ce trophée.

De la start-up au groupe

Si les grands groupes sont plutôt rares parmi les candidatures, cette année les entreprises de 100 à plus de 500 salariés se sont faites plus visibles, avec au total six lauréats. À l’image de la société Holding Houtch, située à Fresnoy-le-Grand, désignée «Coup de cœur rev3 mobilité». La structure rassemble six activités, dont le transport, la logistique et l’affrètement, et dispose d’une flotte d’une quarantaine de véhicules fonctionnant au biogaz. «Nous avons ouvert en novembre dernier une station de biogaz à Saint-Quentin, pour pros et particuliers», souligne Alain Houtch, directeur général de l’entreprise familiale créée en 1965 et qui emploie 350 personnes. La société a été récompensée dans la catégorie «Bien-être au travail». Holding Houtch prévoit en fin d’année la construction d’une plateforme de 40 000 m2 à Cambrai.