Une PME qui fait de la mécanique de haute précision

La SAS, créée en 1984, ne compte que 23 personnes, mais elle travaille en sous-traitance pour de grands donneurs d’ordres industriels de l’aéronautique, de l’aérospatiale, du nucléaire et bien d’autres…

Ludovic Denieul, directeur général d'AMB depuis cinq ans.
Ludovic Denieul, directeur général d'AMB depuis cinq ans.

A la création, en 1984, il n’y avait que deux personnes : un financier et un technicien. L’adresse était à Bersillies, d’où le nom de l’entreprise – Atelier mécanique de Bersillies –, et l’activité démarrait dans une grange avec une fraiseuse et un tour…

Trente-cinq ans plus tard, AMB réalise un chiffre d’affaires de 1,7 million d’euros, compte 23 personnes et occupe une halle industrielle de 5 000 m2, près du centre de Rousies (non loin de Maubeuge). «Notre PME, précise Ludovic Denieul, directeur général depuis cinq ans, dispose maintenant d’une vingtaine de machines, à commande numérique mais aussi conventionnelles. En 2012, faute de place, nous avons dû installer un site de fabrication à Feignies.»

De la haute précision

L’activité, c’est le tournage et le fraisage de pièces, principalement à destination du nucléaire, de l’aéronautique et de l’aérospatiale. Depuis trois ans, AMB travaille aussi pour l’industrie pharmaceutique (une société du Hainaut). «En général, nos clients nous fournissent des pièces brutes que nous usinons pour en faire des pièces de haute précision, prêtes à monter. Elles peuvent mesurer de 10 cm à plus de 4 mètres, être circulaires ou carrées… Nous avons aussi des clients dans les secteurs du raffinage, l’automobile…»

Ludovic Denieul, directeur général d’AMB depuis cinq ans.

Ludovic Denieul, directeur général depuis cinq ans, est du Valenciennois. Sa formation : un DUT en génie mécanique et production, et un DETS en management de la production. M. Denieul précise que la majorité des clients sont français, mais que l’entreprise en compte aussi en Belgique et un en Allemagne. «En tout, on en a 300, dont 10 gros donneurs d’ordres.»

Embauche de quatre jeunes

Pour le directeur général, les trente-cinq ans d’existence, discrète, et de développement de ce sous-traitant industriel s’expliquent par la diversité des clients et des secteurs industriels investis : «Il faut éviter d’être dépendant d’un seul donneur d’ordres. Trop risqué !».

Pour lui, la petite taille de l’usine est un atout : «Nos horaires de fabrication et notre parc de machines nous donnent la souplesse, la possibilité de faire du sur-mesure et d’intervenir dans la petite, la moyenne et la grosse mécanique.» La PME bénéficie aussi d’une solide expérience. Et son responsable qualifie l’ambiance dans l’entreprise de «familiale».

Depuis trois ans, indique-t-il, AMB a recruté quatre jeunes : deux qui avaient un bac pro et qui ont fait un BTS par apprentissage ; deux qui ont été proposés par Pôle emploi et qui ont bénéficié d’une formation maison. «Les jeunes n’apprennent plus sur des machines, ça manque. Alors, nous, ce que l’on recherche, ce sont surtout des jeunes motivés, qui ont l’envie d’apprendre et de travailler…»

Développement du conseil

Côté nouveautés, M. Denieul ajoute le développement de l’activité de conseil auprès de certains clients et l’acquisition récente d’un logiciel de conception/fabrication, complété d’un capteur 3D, ce qui permet de faire face à des programmations complexes. Dernier gros investissement en 2018 (pour 500 000 euros environ) : l’acquisition d’un tour à commande numérique de 4 mètres de diamètre.