Une plate-forme territoriale d’avenir du Pays d’Artois
Les Etats généraux de la jeunesse tenus en 2010 et 2011 ont abouti, le 23 février 2012, à l’adoption par le Conseil régional d’un Pacte pour l’avenir et l’emploi de 50 000 jeunes, après approbation de l’ensemble des partenaires économiques et sociaux ainsi que des institutions publiques.
Création de 14 plates-formes territoriales. Dans sa phase opérationnelle, ce pacte prévoit la création de 14 plates-formes territoriales pour mettre en œuvre les synergies nécessaires entre les entreprises et les jeunes de la région. La première plate-forme a été inaugurée en métropole lilloise, fin 2012, en présence de Daniel Percheron, président du Conseil régional, suivie par Douai, Dunkerque, Cambrai et Saint-Omer. Cette mobilisation de chefs d’entreprise pour l’emploi des jeunes s’est concrétisée dernièrement avec la plate-forme territoriale d’avenir du Pays d’Artois et un débat autour de ce thème, en présence de l’ensemble des partenaires institutionnels, économiques et sociaux de la plate-forme. D’autres plates-formes verront également le jour prochainement : Boulonnais, Valenciennois, Sambre-Avesnois.
Une plate-forme territoriale, un outil pour l’emploi des jeunes. Les plates-formes constituent la «porte d’entrée» des entreprises qui recherchent des compétences et souhaitent recruter des jeunes. C’est la déclinaison locale du Pacte pour l’emploi et l’avenir des jeunes (www.pacteavenirjeunes.fr) qui permet d’assurer l’animation des différents acteurs présents aux côtés des entreprises et des jeunes. Ce n’est pas un nouveau dispositif qui se substitue au service public de l’emploi. Bien au contraire, elles amorcent et/ou confortent les synergies nécessaires entre les jeunes, les entreprises et les structures emploi-formation (Pôle emploi, Missions locales ou Maisons de l’emploi) pour optimiser la mise en relation entre l’offre et la demande d’emploi.
L’avenir de la jeunesse, une priorité pour la Région. Si la région est la plus jeune de France, les chiffres du décrochage et du chômage touchant les jeunes sont préoccupants. Ainsi, la région compte 10 000 décrocheurs par an et un taux de chômage de 19,4% en 2011 contre 15% au niveau national.
Lors du récent lancement de la plate-forme du Pays d’Artois, Pierre de Saintignon, 1er vice-président du Conseil régional en charge du développement économique et de la formation permanente, indiquait «que la plate-forme lilloise avait généré 700 contrats de travail et non précaires !», en ajoutant «qu’il était heureux à chaque nouvelle ouverture d’une plate-forme». Jean-Marie Vanlerenberghe, sénateur et président du Pays d’Artois, observait «qu’il fallait casser les stéréotypes sur le travail et vaincre la réticence des jeunes d’aller sur certains métiers».