Une nouvelle Maison d’accueil spécialisée
Après deux ans de chantier, les patients ont emménagé, mi-avril, dans les nouveaux locaux de la MAS. Il s’agit d’un transfert avec augmentation de la capacité.
L’ancien sanatorium des années 30 (pour tuberculeux), devenu dans les années 70 un hôpital, plutôt orienté vers les soins de suite (convalescence, réadaptation et rééducation), vient de mettre en service un tout nouveau bâtiment. Après deux ans de construction, la Maison d’accueil spécialisée (MAS) a accueilli, mi-avril, les résidents. Il s’agit à la fois du transfert d’un service déjà existant, installé auparavant dans un ancien pavillon, et d’une augmentation du nombre de lits, passés de 48 à 60. Le tout nouveau bâtiment a été édifié en bordure de route. Son architecture tranche avec celle du site aux murs recouverts d’un crépi ocre jaune.
Pour les adultes. Cette MAS accueille des résidents de plus de 18 ans, hommes et femmes, souffrant de handicaps mentaux souvent associés à des handicaps physiques. Ils sont maintenant logés dans des chambres individuelles aménagées dans des locaux d’environ 4 000 m2 qui leur sont spécialement réservés. Ce chantier a coûté environ 8,5 millions d’euros et ces bâtiments, à vocation médico-sociale, sont la propriété de l’hôpital départemental de Felleries-Liessies.
Cet hôpital de l’Avesnois, composé de trois pavillons (quatre maintenant avec la nouvelle MAS), représente un total d’environ 300 lits, en accueil de jour ou de semaine. Les équipes médicales sont pluridisciplinaires. L’établissement est en convention, depuis 2010, avec le centre hospitalier Sambre-Avesnois de Maubeuge mais accueille des patients qui lui sont adressés par les hôpitaux du secteur (Fourmies, Avesnes-sur-Helpe, Valenciennes…). Parfois de Belgique ou de plus loin en France, Strasbourg par exemple.
Si l’établissement est connu pour ses soins de suite, il propose également des prises en charge relevant de la gériatrie (et de la maladie d’Alzheimer), des lésions cérébrales, de l’addictologie et de la toxicomanie, de la médico-diététique…
Un environnement de choix. L’hôpital avesnois a la particularité d’avoir été construit entre les deux guerres dans une zone rurale, au calme, loin de la ville, dans un parc boisé d’environ 85 à 90 hectares. On y trouve même un étang et un verger.
La directrice, Christine Batteux, à ce poste depuis la fin de l’année 2013, explique qu’elle va veiller à une bonne gestion de cet espace forestier propriété de l’établissement. De récentes interventions de l’Office national des forêts, le prestataire, avaient, sous une direction précédente, suscité un vif débat localement.Elle précise que l’établissement dispose de sa propre équipe d’entretien des espaces verts.
Elle ajoute que pour ce parc, des aménagements sont en projet. Elle explique qu’il s’agit d’en faire à la fois un atout thérapeutique pour les patients en rééducation mais aussi un lieu ouvert à des publics extérieurs. “Nous sommes en discussion avec la communauté de communes du Cœur de l’Avesnois“, précise-t-elle, en ajoutant que la réflexion sur le projet médical de l’hôpital et sa stratégie avec le territoire est en cours. L’un et l’autre devraient être connus au cours du deuxième semestre.