Une nouvelle machine pour élargir le marché

Désormais nonagénaire, le site dunkerquois PMM Ponticelli (ex-établissement Martin et Fils) continue de faire face aux répercussions de la crise depuis deux ans. Spécialisée dans l'usinage de pièces dédiées à l'industrie, PMM vient d'investir dans une nouvelle machine de fabrication de pièces.

« (A gauche) Pascal Bailleul, directeur du site PMM Ponticelli Dunkerque, et l'un des techniciens affecté à la nouvelle MAZARK ».
« (A gauche) Pascal Bailleul, directeur du site PMM Ponticelli Dunkerque, et l'un des techniciens affecté à la nouvelle MAZARK ».
 
CAPresse 2015

La machine Mazak Integrex 630 V représente un investissement de 800 000 euros.

 Au bord de l’A16, la zone d’activités industrielle de Petite-Synthe (Dunkerque) a vu passer quelques jolis colis en février dernier : un convoi exceptionnel suivi et précédé d’autres mouvements moins lourds. “La machine est arrivée en kit“, sourit son directeur, Pascal Bailleul. PMM œuvre dans l’usinage, l’ajustage, la robinetterie et la maintenance sur site industriel. Passé dans les mains de l’Italien Ponticelli, le groupe pèse 5 000 emplois en France. Et il semble qu’il parie sur son site dunkerquois si l’on en juge par la taille de la Mazak Integrex 630 V et par les 800 000 euros qu’elle lui aura coûté : sur plus de 3 mètres de hauteur et 4 de largeur, le cube de 30 tonnes impressionne. “On a mis trois semaines à la monter. Cela nous permet de faire des pièces plus grosses, plus complexes surtout. On cherche à se démarquer de la concurrence“, explique le directeur du site. Opérationnelle depuis avril, la Mazak a été dévoilée aux visiteurs et aux clients fin juin. Multi-outillée, elle dispose de cinq bras et élargit la palette des axes de travail. Plus puissante, elle donne désormais la possibilité de répondre à d’autres demandes des clients actuels, “et à ceux que ça intéresse” ajoute le cadre.

CAPresse 2015

A gauche, Pascal Bailleul, directeur du site PMM Ponticelli Dunkerque, et l'un des techniciens affecté à la nouvelle Mazak.

Investir pour rester dynamiqueDans l’atelier, deux autres Mazak moins récentes tournent. Les ouvriers spécialisées prennent leur tour sur la nouvelle : “c’est valorisant pour eux” indique Pascal Bailleul. Issu du territoire, le cadre a tout vu des trois dernières décennies : reprise de Martin et Fils par PMM Ponticelli en 1992, déménagement dans la ZI de Petite-Synthe en 1996, agrandissement des ateliers en 2010, création d’un atelier de robinetterie, chute de 40% de l’activité après 2008 et baisse des effectifs, sous la barre des 40 personnes. Aujourd’hui, le site sort peu à peu de l’ornière : “heureusement qu’il y a Arcelor en ce moment“, glisse un ouvrier. En effet, l’autre client historique, Ascometal, n’est pas en très bonne situation depuis son redressement judiciaire. Dans la zone industrielle de Petite-Synthe, les craintes ne sont pas dissipées, mais l’investissement doit donner de l’amplitude à cette PME. “La machine tourne pour quelques clients“, se rassure Pascal Bailleul. C’est déjà bon signe.