Une mobylette électrique bientôt sur les routes
Designer originaire de Belgique, le Béthunois Benjamin Surain souhaite remettre au goût du jour la mobylette. Atlas sera le nom de cet engin qui sera propulsé par énergie électrique. Les prototypes sont en cours de création et le projet commence à faire parler de lui.
La mobylette a connu un âge d’or dans les années 1960 et 1970. Symbole de liberté et d’autonomie, “la mob”, comme on la surnommait, a été le mode de déplacement prisé par des générations de Français, des salariés aux étudiants, en passant par la ménagère. Les normes environnementales avaient sonné le glas de ce deux-roues qui compte toujours de nombreux nostalgiques et, parmi eux, Benjamin Surain. Designer de profession, il a décidé de créer sa mobylette, ou plutôt sa e-mobylette, car elle sera propulsée par un système de batteries. «Le pari paraît audacieux. La mobylette reste un mythe qui a marqué beaucoup de gens. J’ai voulu relancer le produit mais en le rendant écologique. Je suis persuadé que la mobylette électrique est une solution dans l’air du temps, c’est un mode de déplacement qui permet de désengorger les centres-villes, idéal pour les petits déplacements, facile à garer et aussi économique», explique Benjamin Surain.
Le concept a été développé à Béthune, qui s’est engagée dans une démarche de “ville intelligente”, aussi appelée Smart City. Olivier Gacquerre, maire de la commune, a rencontré Benjamin Surain il y a un peu plus d’un an. Ce dernier lui a présenté son projet et l’édile a été séduit, proposant à Benjamin Surain d’intégrer l’incubateur d’initiatives situé dans le centre-ville appelé la Fabrique. «J’ai senti une dynamique positive autour de mon idée. Toutes les conditions ont été réunies pour que je puisse travailler sereinement», confie Benjamin Surain.
Une fabrication locale
Il y a quelques jours le premier prototype a été dévoilé à l’occasion du festival vintage “Béthune Rétro”. La mobylette du désigner a été baptisée Atlas, elle se déclinera sous trois formes : classique, sport et cross. Elle bénéficiera d’une autonomie de 100 km et elle pourra atteindre la vitesse maximale de 45 Km/h. Elle se rechargera aussi simplement qu’un téléphone mobile. Certaines pièces seront personnalisables via une impression 3D. Les plans seront d’ailleurs disponibles sur le site internet de la marque Atlas.
Côté prix, Benjamin Surain se montre rassurant : «J’ai repris le cahier des charges d’origine établi par Motobécane. J’ai repris les fondamentaux. Le prix de vente ne devrait pas excéder un total de deux SMIC.»
Cette e-mobylette devrait prochainement être testée sur circuit par son créateur. Viendra ensuite la phase de production et de commercialisation qui se concrétisera pour 2020. Benjamin Surain envisage une production locale, dans l’esprit écologique de cette machine. «Pour la fabrication et l’assemblage, tout se fera à proximité de Béthune. La fourniture des pièces s’effectuera également par des collaborations locales. C’est notre ligne de conduite», insiste Benjamin Surain. Atlas est très attendue par les fans en France mais aussi par les particuliers, collectivités et entreprises, son usage répondant à des besoins multiples.